TY - THES AU - Nicolas Kenny AB -
Se penchant sur les cas de Montréal et de Bruxelles en comparaison, cette thèse examine la façon dont, à travers la perception sensorielle et les pratiques corporelles des citadins, la signification sociale et culturelle de l’espace urbain se construit. L’analyse se base principalement sur des sources discursives témoignant de la vie urbaine et du rapport à l’espace d’une multitude d’acteurs durant la période 1880-1914, traversée par d’intenses transformations liées à la modernité et à l’industrialisation. Les discours émanant des élus et des fonctionnaires municipaux, des industriels, des réformateurs urbains, des inspecteurs d’usines et de logements, des ouvriers, des médecins, des hygiénistes, des écrivains, des artistes et de simples citoyens ont été consultés.
S’agissant d’une époque où la ville est de plus en plus conceptualisée dans sa totalité, la thèse aborde, dans un premier temps, les discours, à la fois critiques et élogieux, concernant la ville industrielle dans son ensemble, en montrant comment ceux-ci sont construits par rapport à l’expérience et aux perceptions de la matérialité urbaine. Puis, dans les chapitres subséquents, les lieux de production industrielle, le logement et les rues sont examinés successivement. Dans chacun de ces types d’espace, les discours faisant état de l’intensification des transformations à l’environnement se déclinent, de façon prononcée, en référence au corps et aux sens. Ils témoignent de la place prépondérante des expériences personnelles et subjectives dans la construction du rapport à l’espace urbain, et ce à une époque marquée par la montée de la pensée scientifique et rationnelle. L’analyse de ces milieux permet aussi de mettre en relief la façon dont se construit la signification culturelle du corps, ainsi que la place de celui-ci dans l’évolution des tensions sociales caractéristiques de l’époque.
À travers une approche comparative, l’étude de ces deux villes permet d’examiner l’évolution de processus similaires dans deux contextes analogues, mais distincts. Ainsi est-il possible de déceler certaines spécificités de Bruxelles et de Montréal, de même que des traits communs aux deux villes. Cependant, l’apport principal de cette perspective croisée est de montrer, à la lumière de deux exemples locaux, la manière dont les citadins intériorisent de vastes processus globaux de transformation par le biais de leur corps, des espaces qu’ils fréquentent quotidiennement, et de leur contexte socioculturel immédiat.
DA - 2008 M3 - Thèse de doctorat N2 -Se penchant sur les cas de Montréal et de Bruxelles en comparaison, cette thèse examine la façon dont, à travers la perception sensorielle et les pratiques corporelles des citadins, la signification sociale et culturelle de l’espace urbain se construit. L’analyse se base principalement sur des sources discursives témoignant de la vie urbaine et du rapport à l’espace d’une multitude d’acteurs durant la période 1880-1914, traversée par d’intenses transformations liées à la modernité et à l’industrialisation. Les discours émanant des élus et des fonctionnaires municipaux, des industriels, des réformateurs urbains, des inspecteurs d’usines et de logements, des ouvriers, des médecins, des hygiénistes, des écrivains, des artistes et de simples citoyens ont été consultés.
S’agissant d’une époque où la ville est de plus en plus conceptualisée dans sa totalité, la thèse aborde, dans un premier temps, les discours, à la fois critiques et élogieux, concernant la ville industrielle dans son ensemble, en montrant comment ceux-ci sont construits par rapport à l’expérience et aux perceptions de la matérialité urbaine. Puis, dans les chapitres subséquents, les lieux de production industrielle, le logement et les rues sont examinés successivement. Dans chacun de ces types d’espace, les discours faisant état de l’intensification des transformations à l’environnement se déclinent, de façon prononcée, en référence au corps et aux sens. Ils témoignent de la place prépondérante des expériences personnelles et subjectives dans la construction du rapport à l’espace urbain, et ce à une époque marquée par la montée de la pensée scientifique et rationnelle. L’analyse de ces milieux permet aussi de mettre en relief la façon dont se construit la signification culturelle du corps, ainsi que la place de celui-ci dans l’évolution des tensions sociales caractéristiques de l’époque.
À travers une approche comparative, l’étude de ces deux villes permet d’examiner l’évolution de processus similaires dans deux contextes analogues, mais distincts. Ainsi est-il possible de déceler certaines spécificités de Bruxelles et de Montréal, de même que des traits communs aux deux villes. Cependant, l’apport principal de cette perspective croisée est de montrer, à la lumière de deux exemples locaux, la manière dont les citadins intériorisent de vastes processus globaux de transformation par le biais de leur corps, des espaces qu’ils fréquentent quotidiennement, et de leur contexte socioculturel immédiat.
PB - Université de Montréal PY - 2008 EP - 323 TI - Forging Urban Culture: Modernity and Corporeal Experiences in Montreal and Brussels, 1880-1914 UR - http://hdl.handle.net/1866/6659 ER -