TY - THES AU - Mathieu Frappier AB -

Ce mémoire traite de l’identité canadienne dans les années 1960. Nous l’étudions par le truchement des discours d’opinion qui portent sur les symboles nationaux canadiens présents dans les éditoriaux et les lettres de lecteurs de La Presse, du Devoir, de The Montreal Gazette et du Globe and Mail entre 1962 et 1967. Plus précisément, nous analysons la représentation que projettent ces journaux dans les années 1960 de ce qu’est ou devrait être le Canada et les Canadiens à travers les discours d’opinion qui portent sur trois symboles nationaux canadiens importants durant cette décennie : le drapeau, la monarchie et le centenaire de la Confédération.

Le choix d’étudier l’identité canadienne au cours des années 1960 repose sur le fait qu’il s’agit d’une époque où les Canadiens commencent à redéfinir leur société et leur identité. C’est également durant cette décennie qu’est adopté le drapeau unifolié que nous connaissons aujourd’hui. La reine Élisabeth II fait deux visites officielles au Canada au cours de ces années. Enfin, l’année 1967 sur laquelle se conclut notre étude marque le centenaire de la confédération canadienne, dont l’évènement commémoratif principal est l’Exposition universelle de Montréal. Nous analysons la façon dont ces symboles s’inscrivent dans le discours identitaire canadien et ce qu’ils peuvent nous apprendre de l’identité canadienne durant cette période.

C’est aussi pendant cette décennie que le néonationalisme québécois prend véritablement son essor. Mais l’attention que l’on a portée jusqu’à présent à l’identité québécoise francophone qui s’affirme de plus en plus à cette époque a laissé en partie dans l’ombre les rapports forcément complexes et contradictoires que les Québécois francophones entretiennent au même moment avec l’identité canadienne. De même, de nombreuses études ont analysé l’évolution de l’identité canadienne durant cette période sans tenir compte des Canadiens français et des Québécois francophones en particulier. Notre analyse porte donc sur une facette jusqu’ici négligée du discours identitaire canadien dans les années 1960, soit la participation des Canadiens de langue française à ce discours et à sa redéfinition. Nous mettons en lumière les éléments qui structurent ce discours et qui caractérisent la représentation que les Canadiens francophones et anglophones ont de leur identité et de l’identité de leur pays, plus spécifiquement l’interprétation qu’ en donnent les éditoriaux et les lettres de lecteurs des journaux que nous étudions. Nous déterminons ainsi les traits, normes, positions, valeurs, traditions et idéaux associés, aux symboles qui représentent le Canada. Enfin, nous sommes attentifs aux concordances et divergences qui existent à ce propos, de même qu’ aux confrontations voire aux échanges indirects qui, à travers les journaux, participent à la redéfinition de l’identité canadienne.

CY - Trois-Rivières DA - 2015 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -

Ce mémoire traite de l’identité canadienne dans les années 1960. Nous l’étudions par le truchement des discours d’opinion qui portent sur les symboles nationaux canadiens présents dans les éditoriaux et les lettres de lecteurs de La Presse, du Devoir, de The Montreal Gazette et du Globe and Mail entre 1962 et 1967. Plus précisément, nous analysons la représentation que projettent ces journaux dans les années 1960 de ce qu’est ou devrait être le Canada et les Canadiens à travers les discours d’opinion qui portent sur trois symboles nationaux canadiens importants durant cette décennie : le drapeau, la monarchie et le centenaire de la Confédération.

Le choix d’étudier l’identité canadienne au cours des années 1960 repose sur le fait qu’il s’agit d’une époque où les Canadiens commencent à redéfinir leur société et leur identité. C’est également durant cette décennie qu’est adopté le drapeau unifolié que nous connaissons aujourd’hui. La reine Élisabeth II fait deux visites officielles au Canada au cours de ces années. Enfin, l’année 1967 sur laquelle se conclut notre étude marque le centenaire de la confédération canadienne, dont l’évènement commémoratif principal est l’Exposition universelle de Montréal. Nous analysons la façon dont ces symboles s’inscrivent dans le discours identitaire canadien et ce qu’ils peuvent nous apprendre de l’identité canadienne durant cette période.

C’est aussi pendant cette décennie que le néonationalisme québécois prend véritablement son essor. Mais l’attention que l’on a portée jusqu’à présent à l’identité québécoise francophone qui s’affirme de plus en plus à cette époque a laissé en partie dans l’ombre les rapports forcément complexes et contradictoires que les Québécois francophones entretiennent au même moment avec l’identité canadienne. De même, de nombreuses études ont analysé l’évolution de l’identité canadienne durant cette période sans tenir compte des Canadiens français et des Québécois francophones en particulier. Notre analyse porte donc sur une facette jusqu’ici négligée du discours identitaire canadien dans les années 1960, soit la participation des Canadiens de langue française à ce discours et à sa redéfinition. Nous mettons en lumière les éléments qui structurent ce discours et qui caractérisent la représentation que les Canadiens francophones et anglophones ont de leur identité et de l’identité de leur pays, plus spécifiquement l’interprétation qu’ en donnent les éditoriaux et les lettres de lecteurs des journaux que nous étudions. Nous déterminons ainsi les traits, normes, positions, valeurs, traditions et idéaux associés, aux symboles qui représentent le Canada. Enfin, nous sommes attentifs aux concordances et divergences qui existent à ce propos, de même qu’ aux confrontations voire aux échanges indirects qui, à travers les journaux, participent à la redéfinition de l’identité canadienne.

PB - Université du Québec à Trois-Rivières PP - Trois-Rivières PY - 2015 EP - 224 TI - Identité canadienne et symboles nationaux dans les années 1960 UR - https://depot-e.uqtr.ca/id/eprint/7763 ER -