TY - THES AU - Cédrik Lampron AB -
Ce mémoire vise à comprendre la provenance et la nature des tensions qui surviennent entre l’État fédéral canadien et les vétérans canadiens de la Première Guerre mondiale lors du retour de ces derniers au pays à la suite du conflit. L’étude des commissions d’enquête spécialement créées par Ottawa pour faire face aux nouveaux défis qu’occasionne l’ampleur inattendue de la Grande Guerre permet d’observer une implication accrue de l’État dans la sphère sociale. Cette redéfinition conjuguée aux revendications que l’on retrouve en analysant les publications des associations de vétérans canadiennes nous permet de démontrer que les tensions entre ces deux agents ne sont pas uniquement d’origine pécuniaire. En utilisant les concepts d’identité et de constructions identitaires, nous démontrons qu’au contraire, ces tensions émanent majoritairement de la confrontation de deux visions bien distinctes de ce qu’est un vétéran et du rôle qu’il devrait jouer dans la société d’après-guerre. Les revendications des associations de vétérans ne peuvent donc pas se résumer à une simple réclamation pour de meilleurs services de la part de l’État, mais elles témoignent aussi d’une volonté d’aligner les valeurs de la société canadienne aux leurs. Pour y arriver, ces associations, dont le Great War Veterans Association que nous étudions plus précisément, en viennent à remettre en cause la définition libérale de la citoyenneté fondée sur l’autosuffisance économique et le travail pour proposer un modèle genré, basé sur le principe de l’économie du sacrifice. Par contre, cette rhétorique ne survivra pas à la disparition de la majorité des associations de vétérans au milieu des années 1920.
CY - Sherbrooke DA - 2018 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -Ce mémoire vise à comprendre la provenance et la nature des tensions qui surviennent entre l’État fédéral canadien et les vétérans canadiens de la Première Guerre mondiale lors du retour de ces derniers au pays à la suite du conflit. L’étude des commissions d’enquête spécialement créées par Ottawa pour faire face aux nouveaux défis qu’occasionne l’ampleur inattendue de la Grande Guerre permet d’observer une implication accrue de l’État dans la sphère sociale. Cette redéfinition conjuguée aux revendications que l’on retrouve en analysant les publications des associations de vétérans canadiennes nous permet de démontrer que les tensions entre ces deux agents ne sont pas uniquement d’origine pécuniaire. En utilisant les concepts d’identité et de constructions identitaires, nous démontrons qu’au contraire, ces tensions émanent majoritairement de la confrontation de deux visions bien distinctes de ce qu’est un vétéran et du rôle qu’il devrait jouer dans la société d’après-guerre. Les revendications des associations de vétérans ne peuvent donc pas se résumer à une simple réclamation pour de meilleurs services de la part de l’État, mais elles témoignent aussi d’une volonté d’aligner les valeurs de la société canadienne aux leurs. Pour y arriver, ces associations, dont le Great War Veterans Association que nous étudions plus précisément, en viennent à remettre en cause la définition libérale de la citoyenneté fondée sur l’autosuffisance économique et le travail pour proposer un modèle genré, basé sur le principe de l’économie du sacrifice. Par contre, cette rhétorique ne survivra pas à la disparition de la majorité des associations de vétérans au milieu des années 1920.
PB - Université de Sherbrooke PP - Sherbrooke PY - 2018 EP - 126 TI - Des identités dissonantes? : l’État canadien et ses vétérans, 1917-1920 UR - http://hdl.handle.net/11143/12159 ER -