TY - THES AU - Mathieu D'Avignon AB -
Lorsqu’on pense à la fondation de Québec et de la Nouvelle-France, un nom vient immédiatement à l’esprit : Champlain. À travers l’ensemble de ses récits de voyages et plus particulièrement dans la Première Partie de son édition de 1632, qui comporte une réédition partielle des textes de ses éditions antérieures de 1603, de 1613 et de 1619, Champlain rapporte les faits qu’il juge marquants. Il construit du même coup une représentation de son propre personnage et un récit de la fondation. En éditant en 1632 une synthèse de ses publications précédentes, il retranche les noms de ses anciens collaborateurs et amis, en particulier ceux de François Gravé et de Pierre Dugua, deux autres « fondateurs » longtemps oubliés, il passe du « nous » au « je » et s’attribue le rôle du fondateur unique, incarnant l’archétype du colonisateur français et catholique en Nouvelle-France. Champlain est pleinement conscient qu’au moment même de leur parution ses récits constituent des écrits « fondateurs » : au même titre que les cartes qu’ils contiennent, ils confirment la « découverte/conquête » du territoire et la fondation d’une colonie française sur les rives du fleuve Saint-Laurent. Écrits fondateurs aussi d’une histoire et d’une historiographie nouvelles : avec les écrits de ses contemporains (Lescarbot, Sagard, les Jésuites), les récits de Champlain figurent parmi les premiers textes de l’historiographie québécoise, vers lesquels les historiens ont dû et doivent encore de nos jours se tourner pour comprendre les origines de Québec et de la Nouvelle-France canadienne, de la province de Québec et de la nation québécoise. Cette étude porte sur le travail d’écriture et de réécriture de Champlain, sur l’utilisation de ses récits par les historiens, sur les différentes figures du « père », de même que sur les récits alternatifs de la fondation.
DA - 2006 M3 - Thèse de doctorat N2 -Lorsqu’on pense à la fondation de Québec et de la Nouvelle-France, un nom vient immédiatement à l’esprit : Champlain. À travers l’ensemble de ses récits de voyages et plus particulièrement dans la Première Partie de son édition de 1632, qui comporte une réédition partielle des textes de ses éditions antérieures de 1603, de 1613 et de 1619, Champlain rapporte les faits qu’il juge marquants. Il construit du même coup une représentation de son propre personnage et un récit de la fondation. En éditant en 1632 une synthèse de ses publications précédentes, il retranche les noms de ses anciens collaborateurs et amis, en particulier ceux de François Gravé et de Pierre Dugua, deux autres « fondateurs » longtemps oubliés, il passe du « nous » au « je » et s’attribue le rôle du fondateur unique, incarnant l’archétype du colonisateur français et catholique en Nouvelle-France. Champlain est pleinement conscient qu’au moment même de leur parution ses récits constituent des écrits « fondateurs » : au même titre que les cartes qu’ils contiennent, ils confirment la « découverte/conquête » du territoire et la fondation d’une colonie française sur les rives du fleuve Saint-Laurent. Écrits fondateurs aussi d’une histoire et d’une historiographie nouvelles : avec les écrits de ses contemporains (Lescarbot, Sagard, les Jésuites), les récits de Champlain figurent parmi les premiers textes de l’historiographie québécoise, vers lesquels les historiens ont dû et doivent encore de nos jours se tourner pour comprendre les origines de Québec et de la Nouvelle-France canadienne, de la province de Québec et de la nation québécoise. Cette étude porte sur le travail d’écriture et de réécriture de Champlain, sur l’utilisation de ses récits par les historiens, sur les différentes figures du « père », de même que sur les récits alternatifs de la fondation.
PB - Université Laval PY - 2006 TI - Champlain et les historiens francophones du Québec : les figures du père et le mythe de la fondation UR - http://hdl.handle.net/20.500.11794/18141 ER -