TY - THES AU - Rémi Lefrançois AB -
Ce mémoire veut comprendre comment est apparue la communauté ouvrière de Matane et comment la culture qui y est associée s’est développée dans un contexte de petite ville mono-industrielle dominée par l’industrie forestière, au cours de la première moitié du XXe siècle. Pour ce faire, plusieurs paramètres sont explorés, que ce soit les contextes historique et socio-économique, l’évolution démographique et la situation géographique de Matane, en parallèle à ceux du Bas-Saint-Laurent. Pour plonger au cœur de la communauté et de la culture ouvrière, ce mémoire reconstitue le parcours syndical des ouvriers matanais, en particulier l’expérience des ouvriers de la compagnie Price Brothers sous la bannière du Syndicat de l’industrie du bois de Matane. Il s’attarde également aux différents éléments culturels qui permettent d’identifier une culture ouvrière tels que les stratégies de survie et les manifestations publiques de la classe ouvrière. Ce qui ressort de cette étude, c’est l’importance du contexte mono-industriel et de l’éloignement géographique dans la mise en place de la communauté et de la culture ouvrières matanaise. En effet, l’industrie du sciage a imposé à la population matanaise un mode de vie particulier. Chaque année, une bonne partie de la population masculine en âge de travailler doit s’exiler pour trouver du travail. Cette situation, les faibles salaires versés par cette industrie et les coûts de vie élevés maintiennent une bonne partie de la population dans la pauvreté. Voyant leur rôle et leur masculinité remis en question, les ouvriers compensent par la pratique sportive, les exploits physiques au travail et doivent multiplier les sources de revenus familiaux. Cela force les travailleurs à former un syndicat au début des années 1940, profitant des conditions particulières de la guerre. À partir de ce moment, le syndicat devient la voix des ouvriers de la ville. Il prend alors des initiatives pour améliorer la situation économique, pour resserrer le tissu social et il n’hésite pas à unir les différents acteurs du milieu pour y arriver. Cela met de l’avant la présence d’un esprit communautaire où les différents habitants de Matane travaillent de concert pour le bien-être de la communauté. Malgré ces efforts, la vieille industrie forestière, en déclin depuis l’après-guerre, disparaît au tournant des années 1960.
DA - 2014 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -Ce mémoire veut comprendre comment est apparue la communauté ouvrière de Matane et comment la culture qui y est associée s’est développée dans un contexte de petite ville mono-industrielle dominée par l’industrie forestière, au cours de la première moitié du XXe siècle. Pour ce faire, plusieurs paramètres sont explorés, que ce soit les contextes historique et socio-économique, l’évolution démographique et la situation géographique de Matane, en parallèle à ceux du Bas-Saint-Laurent. Pour plonger au cœur de la communauté et de la culture ouvrière, ce mémoire reconstitue le parcours syndical des ouvriers matanais, en particulier l’expérience des ouvriers de la compagnie Price Brothers sous la bannière du Syndicat de l’industrie du bois de Matane. Il s’attarde également aux différents éléments culturels qui permettent d’identifier une culture ouvrière tels que les stratégies de survie et les manifestations publiques de la classe ouvrière. Ce qui ressort de cette étude, c’est l’importance du contexte mono-industriel et de l’éloignement géographique dans la mise en place de la communauté et de la culture ouvrières matanaise. En effet, l’industrie du sciage a imposé à la population matanaise un mode de vie particulier. Chaque année, une bonne partie de la population masculine en âge de travailler doit s’exiler pour trouver du travail. Cette situation, les faibles salaires versés par cette industrie et les coûts de vie élevés maintiennent une bonne partie de la population dans la pauvreté. Voyant leur rôle et leur masculinité remis en question, les ouvriers compensent par la pratique sportive, les exploits physiques au travail et doivent multiplier les sources de revenus familiaux. Cela force les travailleurs à former un syndicat au début des années 1940, profitant des conditions particulières de la guerre. À partir de ce moment, le syndicat devient la voix des ouvriers de la ville. Il prend alors des initiatives pour améliorer la situation économique, pour resserrer le tissu social et il n’hésite pas à unir les différents acteurs du milieu pour y arriver. Cela met de l’avant la présence d’un esprit communautaire où les différents habitants de Matane travaillent de concert pour le bien-être de la communauté. Malgré ces efforts, la vieille industrie forestière, en déclin depuis l’après-guerre, disparaît au tournant des années 1960.
PB - Université du Québec à Montréal PY - 2014 EP - 176 TI - Communauté et culture ouvrières dans le contexte d’une ville mono-industrielle située en région éloignée : le cas de la ville de Matane, 1896-1958 UR - http://www.archipel.uqam.ca/id/eprint/6460 ER -