TY - THES AU - Marier Micheline AB -

Au début des années 1970, les travailleurs de l’amiante de Thetford Mines et d’Asbestos ont entrepris un combat pour assainir leurs milieux de travail et leurs villes, dans lesquelles les mines étaient imbriquées. À Thetford Mines, ils ont mené une longue grève de sept mois et demi qui a conduit à la mise sur pied du Comité d’étude sur la salubrité dans l’industrie de l’amiante, puis, avec l’élection du jeune Parti québécois, à la Loi sur la santé et la sécurité du travail qui introduisait les principes de l’élimination des dangers à la source et de la participation des travailleurs à son application. La crédibilité de leurs syndicats s’en trouvait renforcée. Mais bientôt la montée d’un mouvement international visant à bannir l’amiante et la crise économique du début des années 1980 allaient porter un dur coup à l’industrie et entrainer un déclin que rien ne pourrait arrêter. Les travailleurs miniers, qui s’étaient unis contre leurs employeurs et parfois contre l’État dans leur combat pour la santé, s’allièrent dès lors à leurs entreprises et aux pouvoirs publics pour promouvoir le minéral et tenter de préserver leurs emplois et la vitalité de leurs régions. Ils n’ont jamais envisagé l’arrêt de la production d’amiante car ils ont toujours considéré qu’il est possible d’en maitriser les risques et ils défendirent bec et ongles leur produit en arguant du caractère sécuritaire de ses utilisations modernes, malgré un consensus international grandissant à l’encontre de cette thèse.

CY - Montréal DA - 2016 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -

Au début des années 1970, les travailleurs de l’amiante de Thetford Mines et d’Asbestos ont entrepris un combat pour assainir leurs milieux de travail et leurs villes, dans lesquelles les mines étaient imbriquées. À Thetford Mines, ils ont mené une longue grève de sept mois et demi qui a conduit à la mise sur pied du Comité d’étude sur la salubrité dans l’industrie de l’amiante, puis, avec l’élection du jeune Parti québécois, à la Loi sur la santé et la sécurité du travail qui introduisait les principes de l’élimination des dangers à la source et de la participation des travailleurs à son application. La crédibilité de leurs syndicats s’en trouvait renforcée. Mais bientôt la montée d’un mouvement international visant à bannir l’amiante et la crise économique du début des années 1980 allaient porter un dur coup à l’industrie et entrainer un déclin que rien ne pourrait arrêter. Les travailleurs miniers, qui s’étaient unis contre leurs employeurs et parfois contre l’État dans leur combat pour la santé, s’allièrent dès lors à leurs entreprises et aux pouvoirs publics pour promouvoir le minéral et tenter de préserver leurs emplois et la vitalité de leurs régions. Ils n’ont jamais envisagé l’arrêt de la production d’amiante car ils ont toujours considéré qu’il est possible d’en maitriser les risques et ils défendirent bec et ongles leur produit en arguant du caractère sécuritaire de ses utilisations modernes, malgré un consensus international grandissant à l’encontre de cette thèse.

PB - Université de Montréal PP - Montréal PY - 2016 TI - De la grève de l’amiante au lobby pro-chrysotile : la question de l’amiante chez les syndicats québécois de l’amiante, 1973-1983 UR - http://hdl.handle.net/1866/18334 ER -