TY - THES AU - Mélanie Lafrance AB -

Les Ursulines de Québec ont offert des leçons de sciences à leurs élèves dès le début du XIXe siècle. À l’époque, les sciences sont populaires au sein de l’élite. L’ajout de cours de sciences au cursus dans les années 1830 – astronomie, botanique, minéralogie, chimie et physique – vise à attirer la clientèle et à rehausser le prestige du pensionnat. Quatre religieuses anglophones, dont trois étaient originaires des États-Unis, ont mis en place cet enseignement, avec l’appui de l’abbé Thomas Maguire, chapelain des Ursulines, et des professeurs de sciences du Séminaire de Québec. Au-delà du désir de transmettre aux élèves des connaissances scientifiques propres à agrémenter les conversations mondaines, les cours de sciences avaient pour finalités de révéler aux élèves l’œuvre du Créateur et de développer leur sens pratique, ce qui, aux yeux des éducatrices et éducateurs du XIXe siècle, convenait particulièrement aux filles. Sur certains aspects, néanmoins, les cours de sciences enseignés aux pensionnaires des classes terminales se distinguent du modèle général d’éducation des filles de l’époque. Dans les notes de cours, la science apparaît intimement liée au progrès et dépourvue d’applications ménagères. Les connaissances scientifiques transmises s’étendent de l’infiniment petit à l’immensité du cosmos en passant par les règnes animal, végétal et minéral. Leur acquisition implique une remise en question de conceptions usuelles. Un désir d’instruire, plus que modestement, les élèves et de développer leur rigueur intellectuelle se révèle. Dans l’historiographie, l’enseignement des sciences aux filles au Québec restait largement méconnu. Les résultats de la présente étude nous invitent à repenser le rapport que les femmes entretenaient avec les sciences au XIXe siècle. À l’époque où les filles n’avaient pas accès au cours classique, les cours de sciences pouvaient représenter une alternative moralement acceptable pour une maison d’éducation désireuse d’offrir à ses élèves un niveau plus relevé d’instruction.

CY - Québec DA - 2017 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -

Les Ursulines de Québec ont offert des leçons de sciences à leurs élèves dès le début du XIXe siècle. À l’époque, les sciences sont populaires au sein de l’élite. L’ajout de cours de sciences au cursus dans les années 1830 – astronomie, botanique, minéralogie, chimie et physique – vise à attirer la clientèle et à rehausser le prestige du pensionnat. Quatre religieuses anglophones, dont trois étaient originaires des États-Unis, ont mis en place cet enseignement, avec l’appui de l’abbé Thomas Maguire, chapelain des Ursulines, et des professeurs de sciences du Séminaire de Québec. Au-delà du désir de transmettre aux élèves des connaissances scientifiques propres à agrémenter les conversations mondaines, les cours de sciences avaient pour finalités de révéler aux élèves l’œuvre du Créateur et de développer leur sens pratique, ce qui, aux yeux des éducatrices et éducateurs du XIXe siècle, convenait particulièrement aux filles. Sur certains aspects, néanmoins, les cours de sciences enseignés aux pensionnaires des classes terminales se distinguent du modèle général d’éducation des filles de l’époque. Dans les notes de cours, la science apparaît intimement liée au progrès et dépourvue d’applications ménagères. Les connaissances scientifiques transmises s’étendent de l’infiniment petit à l’immensité du cosmos en passant par les règnes animal, végétal et minéral. Leur acquisition implique une remise en question de conceptions usuelles. Un désir d’instruire, plus que modestement, les élèves et de développer leur rigueur intellectuelle se révèle. Dans l’historiographie, l’enseignement des sciences aux filles au Québec restait largement méconnu. Les résultats de la présente étude nous invitent à repenser le rapport que les femmes entretenaient avec les sciences au XIXe siècle. À l’époque où les filles n’avaient pas accès au cours classique, les cours de sciences pouvaient représenter une alternative moralement acceptable pour une maison d’éducation désireuse d’offrir à ses élèves un niveau plus relevé d’instruction.

PB - Université Laval PP - Québec PY - 2017 TI - De l’invisible atome à l’immensité du cosmos : les sciences chez les Ursulines de Québec (1830-1910) UR - http://hdl.handle.net/20.500.11794/28294 ER -