Ce mémoire porte sur l’intégration et la participation des populations francophones de la région de Saint-Louis, au Missouri, dans le système politique américain lors des années qui ont suivi l’achat de la Louisiane française par les États-Unis, de 1803 à 1821. Son but premier est d’étudier les comportements de cette population au sein des institutions républicaines américaines grâce à l’analyse de différents moyens d’expression, comme les pétitions, les mémoires, les assemblées publiques et la correspondance. Ce travail vise aussi à déterminer si les premiers habitants francophones ont été capables d’intégrer l’administration locale formée par les Américains, ou à tout le moins d’y faire valoir leurs intérêts. Se pose ainsi la question de l’ouverture de l’appareil gouvernemental américain, et des Américains eux-mêmes, à des éléments étrangers, d’origine ethnique, de langue, de culture et de religion différente. Dans une perspective semblable, les rôles joués par ces francophones dans l’expansion américaine vers l’Ouest dans le contexte de l’époque jeffersonienne seront examinés. Grâce aux outils démocratiques à leur disposition, les francophones ont été capables de faire valoir efficacement leurs intérêts, en particulier lors de la première décennie d’instauration du pouvoir américain. Les nouveaux dirigeants américains ont également fait appel à de nombreux francophones et à leurs connaissances du pays pour occuper des postes au sein de l’administration locale. Une certaine rivalité, qui en apparence avait l’allure d’une fracture ethnique, a bel et bien existé entre Français et Américains autour de la façon d’administrer le territoire, mais cet antagonisme était d’abord et avant tout motivé par des disparités sociales importantes. La communauté francophone était en effet menée par une élite conservatrice, mais pragmatique, qui a su négocier son adhésion au nouveau modèle américain. En retour, le gouvernement républicain a accepté de les intégrer parce qu’il avait besoin de leurs connaissances et de leur influence dans l’Ouest, qu’ils répondaient également aux critères raciaux en vigueur à l’époque, en plus de démontrer un certain attachement aux valeurs démocratiques.
CY - Montréal DA - 2018 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -Ce mémoire porte sur l’intégration et la participation des populations francophones de la région de Saint-Louis, au Missouri, dans le système politique américain lors des années qui ont suivi l’achat de la Louisiane française par les États-Unis, de 1803 à 1821. Son but premier est d’étudier les comportements de cette population au sein des institutions républicaines américaines grâce à l’analyse de différents moyens d’expression, comme les pétitions, les mémoires, les assemblées publiques et la correspondance. Ce travail vise aussi à déterminer si les premiers habitants francophones ont été capables d’intégrer l’administration locale formée par les Américains, ou à tout le moins d’y faire valoir leurs intérêts. Se pose ainsi la question de l’ouverture de l’appareil gouvernemental américain, et des Américains eux-mêmes, à des éléments étrangers, d’origine ethnique, de langue, de culture et de religion différente. Dans une perspective semblable, les rôles joués par ces francophones dans l’expansion américaine vers l’Ouest dans le contexte de l’époque jeffersonienne seront examinés. Grâce aux outils démocratiques à leur disposition, les francophones ont été capables de faire valoir efficacement leurs intérêts, en particulier lors de la première décennie d’instauration du pouvoir américain. Les nouveaux dirigeants américains ont également fait appel à de nombreux francophones et à leurs connaissances du pays pour occuper des postes au sein de l’administration locale. Une certaine rivalité, qui en apparence avait l’allure d’une fracture ethnique, a bel et bien existé entre Français et Américains autour de la façon d’administrer le territoire, mais cet antagonisme était d’abord et avant tout motivé par des disparités sociales importantes. La communauté francophone était en effet menée par une élite conservatrice, mais pragmatique, qui a su négocier son adhésion au nouveau modèle américain. En retour, le gouvernement républicain a accepté de les intégrer parce qu’il avait besoin de leurs connaissances et de leur influence dans l’Ouest, qu’ils répondaient également aux critères raciaux en vigueur à l’époque, en plus de démontrer un certain attachement aux valeurs démocratiques.
PB - Université du Québec à Montréal PP - Montréal PY - 2018 SP - 139 TI - Au président des États-Unis : les francophones du Missouri et la jeune république américaine, 1803-1821 UR - https://archipel.uqam.ca/id/eprint/11975 ER -