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La Banque du Peuple est la première banque canadienne-française à voir le jour dans les colonies de l’Amérique du Nord britannique. Elle est fondée à Montréal le 12 février 1835 par Jacob de Witt et la famille Viger, et elle prend d’abord le nom de Viger, De Witt & Cie. Au départ, on présente la banque comme un moyen de faire prospérer la population du Bas-Canada en la dotant de ses propres institutions financières, contrôlées par ses élites économiques. On l’oppose ainsi aux autres banques coloniales comme la Banque de Montréal (1817), la Banque de Québec (1818), la Banque du Canada (1822) et la Banque de la Cité (1833) que les journaux francophones de l’époque présentent comme des outils au service d’une élite de marchands et de bureaucrates anglo-protestants.

La Banque du Peuple se veut donc une entreprise bancaire de taille plus modeste, principalement au service des Canadiens français. La Banque du Peuple reste active jusqu’en 1895. Elle fait faillite cette année-là et devient la première banque canadienne-française à fermer ses portes.

Elle est généralement associée à la société secrète des Fils de la liberté et au Parti patriote étant donné que plusieurs personnalités importantes de ces deux associations soutiennent ouvertement le développement de la banque dans les années 1830. Quelques membres des Fils de la liberté, dont Thomas Storrow Brown, chef de la division militaire, Jean-Louis Beaudry, vice-président des Fils de la liberté, Rodolphe Desrivières, chef de la sixième section, travaillent également à la Banque du Peuple. Ses fondateurs, Jacob de Witt et Louis-Michel Viger, sont aussi liés au Parti patriote. De Witt, à la fois marchand et député, soutient directement et financièrement le parti. Quant à Louis-Michel Viger, il est cousin et ami de Louis-Joseph Papineau, l’une des figures centrales du Parti patriote.

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La Banque du Peuple est la première banque canadienne-française à voir le jour dans les colonies de l’Amérique du Nord britannique. Elle est fondée à Montréal le 12 février 1835 par Jacob de Witt et la famille Viger, et elle prend d’abord le nom de Viger, De Witt & Cie. Au départ, on présente la banque comme un moyen de faire prospérer la population du Bas-Canada en la dotant de ses propres institutions financières, contrôlées par ses élites économiques. On l’oppose ainsi aux autres banques coloniales comme la Banque de Montréal (1817), la Banque de Québec (1818), la Banque du Canada (1822) et la Banque de la Cité (1833) que les journaux francophones de l’époque présentent comme des outils au service d’une élite de marchands et de bureaucrates anglo-protestants.

La Banque du Peuple se veut donc une entreprise bancaire de taille plus modeste, principalement au service des Canadiens français. La Banque du Peuple reste active jusqu’en 1895. Elle fait faillite cette année-là et devient la première banque canadienne-française à fermer ses portes.

Elle est généralement associée à la société secrète des Fils de la liberté et au Parti patriote étant donné que plusieurs personnalités importantes de ces deux associations soutiennent ouvertement le développement de la banque dans les années 1830. Quelques membres des Fils de la liberté, dont Thomas Storrow Brown, chef de la division militaire, Jean-Louis Beaudry, vice-président des Fils de la liberté, Rodolphe Desrivières, chef de la sixième section, travaillent également à la Banque du Peuple. Ses fondateurs, Jacob de Witt et Louis-Michel Viger, sont aussi liés au Parti patriote. De Witt, à la fois marchand et député, soutient directement et financièrement le parti. Quant à Louis-Michel Viger, il est cousin et ami de Louis-Joseph Papineau, l’une des figures centrales du Parti patriote.

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