TY - THES AU - Mathieu Melançon AB -
Ce mémoire traite de la constitution d’une critique systémique et d’un projet de société par les centrales syndicales pendant la décennie 1966-1977. Le ralentissement des réformes de la Révolution tranquille, associé à la montée de mouvements nationalistes et de gauche, va pousser les centrales syndicales à repenser leur rôle social, à travers une politisation de leur pratique et discours, mais aussi dans une volonté de se présenter comme un contre-pouvoir dans une perspective de lutte hégémonique. Entre 1966 et la crise d’Octobre, les centrales syndicales vont progressivement dépasser leurs divisions dans le cadre d’une unification idéologique autour d’un projet de société visant une planification et une intervention étatique de grande envergure, mais aussi autour du développement d’un projet de démocratisation, de l’État jusqu’à l’usine.
Suite à un grand nombre de confrontations avec l’État, et alors que le nombre des conflits de travail explose, les centrales vont redéfinir leur pratique comme étant fondamentalement confrontationnelle. Suite à leurs analyses, elles vont développer une critique systémique de classe de la société et présenteront les gouvernements comme de simples marionnettes du grand capital. L’association du syndicalisme avec le mouvement nationaliste ascendant, s’il a permis d’élargir la portée du discours syndical, le liera toutefois au Parti québécois. Lors de l’arrivée au pouvoir de ce dernier, le mouvement ouvrier, frappé par la crise économique et le tournant néolibéral, abandonnera progressivement ses critiques et son discours radical et favorisera la concertation.
CY - Montréal DA - 01/2019 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -Ce mémoire traite de la constitution d’une critique systémique et d’un projet de société par les centrales syndicales pendant la décennie 1966-1977. Le ralentissement des réformes de la Révolution tranquille, associé à la montée de mouvements nationalistes et de gauche, va pousser les centrales syndicales à repenser leur rôle social, à travers une politisation de leur pratique et discours, mais aussi dans une volonté de se présenter comme un contre-pouvoir dans une perspective de lutte hégémonique. Entre 1966 et la crise d’Octobre, les centrales syndicales vont progressivement dépasser leurs divisions dans le cadre d’une unification idéologique autour d’un projet de société visant une planification et une intervention étatique de grande envergure, mais aussi autour du développement d’un projet de démocratisation, de l’État jusqu’à l’usine.
Suite à un grand nombre de confrontations avec l’État, et alors que le nombre des conflits de travail explose, les centrales vont redéfinir leur pratique comme étant fondamentalement confrontationnelle. Suite à leurs analyses, elles vont développer une critique systémique de classe de la société et présenteront les gouvernements comme de simples marionnettes du grand capital. L’association du syndicalisme avec le mouvement nationaliste ascendant, s’il a permis d’élargir la portée du discours syndical, le liera toutefois au Parti québécois. Lors de l’arrivée au pouvoir de ce dernier, le mouvement ouvrier, frappé par la crise économique et le tournant néolibéral, abandonnera progressivement ses critiques et son discours radical et favorisera la concertation.
PB - Université du Québec à Montréal PP - Montréal PY - 2019 EP - 140 TI - « Un camp de la liberté » : l’idéologie contre-hégémonique des centrales syndicales québécoises (1966-1977) UR - http://archipel.uqam.ca/id/eprint/12605 ER -