TY - THES AU - Catherine Béland-Fortier AB -
À partir des débats reconstitués de l’Assemblée législative, ce mémoire s’intéresse à l’utilisation du concept de race chez les membres de la Chambre entre 1841 et 1940. La race est un concept complexe qui évolue à travers les contextes historiques, les sociétés et leur environnement. Comme l’a démontré Richard Jenkins, la race se construit selon les croyances et les valeurs d’un groupe; le but étant de définir ce que l’on est et ce que les autres ne sont pas. Au Québec, peu de chercheurs se sont penchés sur 1’histoire sociale de la race. Cette recherche propose donc de revenir à une époque où le terme est fréquemment utilisé pour hiérarchiser, certes, mais aussi pour qualifier un groupe particulier de personnes partageant des attributs communs. La période du Canada-Uni (1841-1867) permet dans un premier temps de comparer la manière dont le concept de race est pensé chez les Canadiens français et les Canadiens anglais. L’Union est marquée par une volonté de mettre de côté la guerre entre les deux races principales qui peuplent le territoire canadien. Après la Confédération, les débats à l’Assemblée législative du Québec reflètent la crainte des Canadiens français de voir leur race devenir inférieure, écrasée d’abord par la majorité anglo-saxonne, puis par les immigrants qui arrivent massivement après la mise en place du plan Sifton (1902). Le concept de la survie de la race est une idéologie de plus en plus partagée par les députés de tous les partis entre 1915 et 1940, surtout durant la Première Guerre mondiale et la crise économique des années 1930. Bien que le concept évolue d’une époque à l’autre, la race entre 1841 et 1940 demeure un concept marqué tout autant par des dimensions biologiques que culturelles.
CY - Trois-Rivières DA - 04/2018 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -À partir des débats reconstitués de l’Assemblée législative, ce mémoire s’intéresse à l’utilisation du concept de race chez les membres de la Chambre entre 1841 et 1940. La race est un concept complexe qui évolue à travers les contextes historiques, les sociétés et leur environnement. Comme l’a démontré Richard Jenkins, la race se construit selon les croyances et les valeurs d’un groupe; le but étant de définir ce que l’on est et ce que les autres ne sont pas. Au Québec, peu de chercheurs se sont penchés sur 1’histoire sociale de la race. Cette recherche propose donc de revenir à une époque où le terme est fréquemment utilisé pour hiérarchiser, certes, mais aussi pour qualifier un groupe particulier de personnes partageant des attributs communs. La période du Canada-Uni (1841-1867) permet dans un premier temps de comparer la manière dont le concept de race est pensé chez les Canadiens français et les Canadiens anglais. L’Union est marquée par une volonté de mettre de côté la guerre entre les deux races principales qui peuplent le territoire canadien. Après la Confédération, les débats à l’Assemblée législative du Québec reflètent la crainte des Canadiens français de voir leur race devenir inférieure, écrasée d’abord par la majorité anglo-saxonne, puis par les immigrants qui arrivent massivement après la mise en place du plan Sifton (1902). Le concept de la survie de la race est une idéologie de plus en plus partagée par les députés de tous les partis entre 1915 et 1940, surtout durant la Première Guerre mondiale et la crise économique des années 1930. Bien que le concept évolue d’une époque à l’autre, la race entre 1841 et 1940 demeure un concept marqué tout autant par des dimensions biologiques que culturelles.
PB - Université du Québec à Trois-Rivières PP - Trois-Rivières PY - 2018 EP - 141 TI - Voulons-nous d’une troisième race? Le concept de race dans les débats de l’assemblée législative (1841-1940) UR - https://depot-e.uqtr.ca/id/eprint/8540 ER -