TY - THES AU - Patrick Donovan AB -

Cette thèse porte sur les organismes privés de bienfaisance s’adressant aux anglophones de Québec entre 1759 et 1900. L’étude offre un portrait des différents organismes, des besoins auxquels ceux-ci répondent et des lacunes dans le réseau d’assistance. Au cours de la période étudiée, le rôle des organismes privés d’assistance s’accroît, alors que celui de l’État décroît. La compassion envers les pauvres augmente, engendrant de nouvelles organisations charitables pour les populations les plus marginalisées. En dépit de ce fait, la prison sert souvent de refuge pour compenser les failles dans le réseau.

Cette thèse montre plus précisément comment les relations interethniques façonnent le réseau d’assistance aux pauvres. Tout au long du demi-siècle suivant la Conquête, dans la ville de Québec, les autorités britanniques en poste soutiennent l’infrastructure charitable catholique établie lors du régime français, fait inusité dans l’Empire britannique. Après 1815, époque marquée par une forte immigration de Grande Bretagne et d’Irlande, de nouvelles associations bénévoles laïques voient le jour. La coopération entre élites de différents groupes ethnoreligieux existe dans plusieurs associations. Les divisions ethniques s’intensifient toutefois entre 1835 et 1855, un changement engendré par une convergence de facteurs, dont la défaite du républicanisme patriote, un accroissement de la pratique religieuse, la mise en place d’écoles confessionnelles et l’émergence d’un nationalisme irlando-catholique plus robuste à la suite de la grande famine. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, le paysage de l’assistance se divise clairement entre trois réseaux parallèles : un pour les catholiques francophones, un pour les irlando-catholiques anglophones et un pour les protestants anglophones. Le Saint Bridget’s Asylum et le Ladies’ Protestant Home, fondés dans les années 1850, constituent des points d’ancrage forts pour ces réseaux. Les rares tentatives de remise en question des frontières ethniques se soldent par des tensions accrues et même de la violence. Malgré ces divisions, il existe un respect mutuel pour ces frontières dans les trois communautés de la ville, ce qui est inhabituel dans la plupart des villes nord-américaines.

CY - Québec DA - 2019 M3 - Thèse de doctorat N2 -

Cette thèse porte sur les organismes privés de bienfaisance s’adressant aux anglophones de Québec entre 1759 et 1900. L’étude offre un portrait des différents organismes, des besoins auxquels ceux-ci répondent et des lacunes dans le réseau d’assistance. Au cours de la période étudiée, le rôle des organismes privés d’assistance s’accroît, alors que celui de l’État décroît. La compassion envers les pauvres augmente, engendrant de nouvelles organisations charitables pour les populations les plus marginalisées. En dépit de ce fait, la prison sert souvent de refuge pour compenser les failles dans le réseau.

Cette thèse montre plus précisément comment les relations interethniques façonnent le réseau d’assistance aux pauvres. Tout au long du demi-siècle suivant la Conquête, dans la ville de Québec, les autorités britanniques en poste soutiennent l’infrastructure charitable catholique établie lors du régime français, fait inusité dans l’Empire britannique. Après 1815, époque marquée par une forte immigration de Grande Bretagne et d’Irlande, de nouvelles associations bénévoles laïques voient le jour. La coopération entre élites de différents groupes ethnoreligieux existe dans plusieurs associations. Les divisions ethniques s’intensifient toutefois entre 1835 et 1855, un changement engendré par une convergence de facteurs, dont la défaite du républicanisme patriote, un accroissement de la pratique religieuse, la mise en place d’écoles confessionnelles et l’émergence d’un nationalisme irlando-catholique plus robuste à la suite de la grande famine. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, le paysage de l’assistance se divise clairement entre trois réseaux parallèles : un pour les catholiques francophones, un pour les irlando-catholiques anglophones et un pour les protestants anglophones. Le Saint Bridget’s Asylum et le Ladies’ Protestant Home, fondés dans les années 1850, constituent des points d’ancrage forts pour ces réseaux. Les rares tentatives de remise en question des frontières ethniques se soldent par des tensions accrues et même de la violence. Malgré ces divisions, il existe un respect mutuel pour ces frontières dans les trois communautés de la ville, ce qui est inhabituel dans la plupart des villes nord-américaines.

PB - Université Laval PP - Québec PY - 2019 EP - 344 TI - The Boundaries of Charity: the Impact of Ethnic Relations on Private Charitable Services for Quebec City’s English-speakers, 1759-1900 UR - http://hdl.handle.net/20.500.11794/33774 ER -