TY - THES AU - Michelle Payette-Daoust AB -

Durant la première moitié du XIXe siècle la production de vêtements vient progressivement s’insérer dans l’économie montréalaise en plein développement, avec, pour résultat, le dépérissement du système artisanal et l’essor d’une production orientée vers la distribution en gros et au détail. Déjà vers 1860, une industrie de la confection à l’état naissant existe à Montréal.

Entre 1871 et 1901, cette industrie devient le plus gros employeur de la ville et une de ses industries les plus importantes, du point de vue de la valeur de la production. Montréal est en outre la capitale canadienne de la confection durant cette même période. Spécialisée surtout dans les vêtements hommes, l’industrie montréalaise est nettement dominée par quelques grandes manufactures, qui distribuent en gros dans toutes les provinces canadiennes des vêtements bon marché, de qualité médiocre, destinés aux travailleurs agricoles et aux bûcherons.

Le succès de l’industrie tient d’une part à l’expansion très rapide du marché durant la seconde moitié du XIXe siècle et, d’autre part, à la présence d’un vaste réservoir de main-d’œuvre semi-qualifiée, essentiellement rurale. Pour exploiter cette main-d’œuvre abondante, les producteurs mettent sur pied un système de sous-traitance et de « putting out », qui demeure le type d’organisation dominant bien avant dans le XXe siècle. Ce système est à l’origine des conditions de travail déplorables – longueur excessive de la journée de travail et salaire dérisoire – qui caractérise pendant longtemps l’industrie de la confection.
 

DA - 09/1986 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -

Durant la première moitié du XIXe siècle la production de vêtements vient progressivement s’insérer dans l’économie montréalaise en plein développement, avec, pour résultat, le dépérissement du système artisanal et l’essor d’une production orientée vers la distribution en gros et au détail. Déjà vers 1860, une industrie de la confection à l’état naissant existe à Montréal.

Entre 1871 et 1901, cette industrie devient le plus gros employeur de la ville et une de ses industries les plus importantes, du point de vue de la valeur de la production. Montréal est en outre la capitale canadienne de la confection durant cette même période. Spécialisée surtout dans les vêtements hommes, l’industrie montréalaise est nettement dominée par quelques grandes manufactures, qui distribuent en gros dans toutes les provinces canadiennes des vêtements bon marché, de qualité médiocre, destinés aux travailleurs agricoles et aux bûcherons.

Le succès de l’industrie tient d’une part à l’expansion très rapide du marché durant la seconde moitié du XIXe siècle et, d’autre part, à la présence d’un vaste réservoir de main-d’œuvre semi-qualifiée, essentiellement rurale. Pour exploiter cette main-d’œuvre abondante, les producteurs mettent sur pied un système de sous-traitance et de « putting out », qui demeure le type d’organisation dominant bien avant dans le XXe siècle. Ce système est à l’origine des conditions de travail déplorables – longueur excessive de la journée de travail et salaire dérisoire – qui caractérise pendant longtemps l’industrie de la confection.
 

PB - Université McGill PY - 1986 EP - 147 TI - The Montreal Garment Industry, 1871-1901 UR - https://escholarship.mcgill.ca/concern/theses/8623hz761 ER -