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Le faubourg du XVIIIe siècle représente un espace géographique et social mais profondément marqué par sa position vis-à-vis de l’enceinte urbaine. Ce sont les principaux traits de l’identité du faubourg, notamment les relations tissées autour de la famille et de la propriété, que veut mettre à jour cette étude de la formation du principal faubourg de Montréal – le faubourg Saint-Laurent – entre 1735 et 1810.
L’analyse des origines du faubourg repose sur la reconstitution systématique des chaînes de titres des emplacements, à partir des actes notariés, du terrier de la seigneurie, de cartes contemporaines et de procès verbaux d’arpentage. Soumis à un minimum de contraintes administratives, vingt-six propriétaires principaux procèdent à peu près librement à la transformation des terres en lots à bâtir, jardins ou vergers durant cette période. Le mouvement de cet aménagement est lié aux circonstances matérielles de chacun, à la transmission des héritages, dans le cadre plus vaste mais encore mal défini de la conjoncture économique et démographique.
Au cours des premières décennies, les réseaux entremêlés des familles et des clientèles attirent les acheteurs vers tel ou tel lotissement. Cependant, à mesure que progresse l’aménagement du faubourg et que la ville perd son importance comme lieu d’origine des acheteurs, les rapports entre ceux-ci et les promoteurs deviennent plus impersonnels; vers la fin du XVIIIe siècle, les promoteurs tendent à retenir le titre de propriété jusqu’à ce que l’acquéreur ait prouvé qu’il peut honorer les conditions du contrat. La majorité des acheteurs sont des artisans dont la moitié appartient au secteur de la construction. Pour un tiers d’entre eux, l’achat d’un terrain, précédant ou suivant de près le mariage, représente une étape essentielle dans la formation du nouveau ménage.
DA - 1988 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -Le faubourg du XVIIIe siècle représente un espace géographique et social mais profondément marqué par sa position vis-à-vis de l’enceinte urbaine. Ce sont les principaux traits de l’identité du faubourg, notamment les relations tissées autour de la famille et de la propriété, que veut mettre à jour cette étude de la formation du principal faubourg de Montréal – le faubourg Saint-Laurent – entre 1735 et 1810.
L’analyse des origines du faubourg repose sur la reconstitution systématique des chaînes de titres des emplacements, à partir des actes notariés, du terrier de la seigneurie, de cartes contemporaines et de procès verbaux d’arpentage. Soumis à un minimum de contraintes administratives, vingt-six propriétaires principaux procèdent à peu près librement à la transformation des terres en lots à bâtir, jardins ou vergers durant cette période. Le mouvement de cet aménagement est lié aux circonstances matérielles de chacun, à la transmission des héritages, dans le cadre plus vaste mais encore mal défini de la conjoncture économique et démographique.
Au cours des premières décennies, les réseaux entremêlés des familles et des clientèles attirent les acheteurs vers tel ou tel lotissement. Cependant, à mesure que progresse l’aménagement du faubourg et que la ville perd son importance comme lieu d’origine des acheteurs, les rapports entre ceux-ci et les promoteurs deviennent plus impersonnels; vers la fin du XVIIIe siècle, les promoteurs tendent à retenir le titre de propriété jusqu’à ce que l’acquéreur ait prouvé qu’il peut honorer les conditions du contrat. La majorité des acheteurs sont des artisans dont la moitié appartient au secteur de la construction. Pour un tiers d’entre eux, l’achat d’un terrain, précédant ou suivant de près le mariage, représente une étape essentielle dans la formation du nouveau ménage.
PB - Université McGill PY - 1988 EP - 230 TI - Settling an 18th-century faubourg: property and family in the Saint-Laurent suburb, 1735-1810 UR - https://escholarship.mcgill.ca/concern/theses/9g54xj72j ER -