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Depuis le XIXe siècle, l’idéologie nationaliste est probablement un des phénomènes politiques et culturels ayant marqué l’histoire du Québec de la façon la plus constante. Il est difficile de situer avec précision le moment historique qui a vu naître ici cette idéologie fondée sur l’idée qu’il existe une nation canadienne-française qu’il importe de perpétuer. Toutefois, il apparaît clairement que le nationalisme continue de s’imposer aujourd’hui comme une donnée culturelle et politique fondamentale. L’intérêt pour les concepts de nation et de nationalisme apparaît même à ce point important que les études se sont multipliées à leur sujet depuis quelques années. D’intérêt et de qualité variables, ce sont des ouvrages d’anthropologues, de sociologues, de politologues, de philosophes et d’historiens qui se questionnent sur la place de la nation et du nationalisme dans le monde d’aujourd’hui. Mais ce questionnement très contemporain peut-il se passer d’une connaissance précise de l’évolution du phénomène? Il nous semble que non, et c’est ici qu’intervient le rôle de l’historien qui s’intéresse au domaine des idées.

Nous nous proposons d’étudier le nationalisme canadien-français tel qu’il s’est exprimé dans les années trente, période durant laquelle de nombreux auteurs s’accordent à dire qu’il connaît une recrudescence. Mais il n’y a pas que le nationalisme qui nous intéresse. S’il semble avoir marqué la période, on oublie trop souvent qu’un autre courant de pensée lui était directement et ouvertement opposé, courant principalement soutenu par des intellectuels libéraux : l’antinationalisme. Peu connu mais important (entre autres parce qu’il a influencé le développement du discours nationaliste), nous croyons qu’il mérite qu’on l’étudie. Ce  mémoire porte donc sur les rapports entre nationalisme et antinationalisme dans le Québec des années trente. Plus précisément, nous étudions ces discours qui s’opposent parfois violemment sous cet angle : quelle y est la part faite à la raison et au sentiment? Concrètement, nous analysons la pensée de trois intellectuels actifs dans les années trente : Lionel Groulx (prêtre, écrivain historien et professeur, figure de proue du nationalisme canadien-français durant la période) ainsi que Louis Lachance (dominicain et philosophe) du côté nationaliste, et Jean-Charles Harvey (écrivain et journaliste) du côté antinationaliste. Il s’agit donc d’une étude comparative.

DA - 2001 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -

Depuis le XIXe siècle, l’idéologie nationaliste est probablement un des phénomènes politiques et culturels ayant marqué l’histoire du Québec de la façon la plus constante. Il est difficile de situer avec précision le moment historique qui a vu naître ici cette idéologie fondée sur l’idée qu’il existe une nation canadienne-française qu’il importe de perpétuer. Toutefois, il apparaît clairement que le nationalisme continue de s’imposer aujourd’hui comme une donnée culturelle et politique fondamentale. L’intérêt pour les concepts de nation et de nationalisme apparaît même à ce point important que les études se sont multipliées à leur sujet depuis quelques années. D’intérêt et de qualité variables, ce sont des ouvrages d’anthropologues, de sociologues, de politologues, de philosophes et d’historiens qui se questionnent sur la place de la nation et du nationalisme dans le monde d’aujourd’hui. Mais ce questionnement très contemporain peut-il se passer d’une connaissance précise de l’évolution du phénomène? Il nous semble que non, et c’est ici qu’intervient le rôle de l’historien qui s’intéresse au domaine des idées.

Nous nous proposons d’étudier le nationalisme canadien-français tel qu’il s’est exprimé dans les années trente, période durant laquelle de nombreux auteurs s’accordent à dire qu’il connaît une recrudescence. Mais il n’y a pas que le nationalisme qui nous intéresse. S’il semble avoir marqué la période, on oublie trop souvent qu’un autre courant de pensée lui était directement et ouvertement opposé, courant principalement soutenu par des intellectuels libéraux : l’antinationalisme. Peu connu mais important (entre autres parce qu’il a influencé le développement du discours nationaliste), nous croyons qu’il mérite qu’on l’étudie. Ce  mémoire porte donc sur les rapports entre nationalisme et antinationalisme dans le Québec des années trente. Plus précisément, nous étudions ces discours qui s’opposent parfois violemment sous cet angle : quelle y est la part faite à la raison et au sentiment? Concrètement, nous analysons la pensée de trois intellectuels actifs dans les années trente : Lionel Groulx (prêtre, écrivain historien et professeur, figure de proue du nationalisme canadien-français durant la période) ainsi que Louis Lachance (dominicain et philosophe) du côté nationaliste, et Jean-Charles Harvey (écrivain et journaliste) du côté antinationaliste. Il s’agit donc d’une étude comparative.

PB - Université de Montréal PY - 2001 EP - 144 TI - Raison et sentiment : nationalisme et antinationalisme dans le Québec des années 1935-1939 UR - http://faculty.marianopolis.edu/c.belanger/quebechistory/Quebecnationalismeetantinationalisme.html ER -