TY - THES AU - Karine Légaré AB -
Dès la fin du XVIIe siècle, la paroisse du Château-Richer montre des signes évidents d’une congestion imminente de son espace agraire. Alors que Ies terres originelles comprennent des dimensions plus que généreuses, les exploitations subissent au cours du XVIIIe siècle une réduction de superficie de l’ordre moyen de 50 %. Néanmoins, la taille de celles-ci demeure au-delà d’un seuil minimal de viabilité. La nature des pratiques successorales des familles du Château-Richer explique ce maintien. De manière générale, une partie importante du patrimoine familial est dévolue par donation ou par vente à un seul enfant, ce qui n’exclut pas toutefois une compensation des enfants écartés (argent, meubles, etc.). Par ailleurs, des partages successoraux, le plus souvent consécutifs à un décès, font aussi partie intégrante des transferts fonciers des ménages. L’implantation dans la paroisse des héritiers privilégiés, quoique plus assurée, ne se solde pas toujours par leur établissement permanent. Les départs définitifs de plus de la moitié des enfants vers différents territoires d’accueil, la ville de Québec en premier plan, illustrent parfaitement les limites de capacité de rétention du Château-Richer au XVIIIe siècle.
DA - 10/2000 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -Dès la fin du XVIIe siècle, la paroisse du Château-Richer montre des signes évidents d’une congestion imminente de son espace agraire. Alors que Ies terres originelles comprennent des dimensions plus que généreuses, les exploitations subissent au cours du XVIIIe siècle une réduction de superficie de l’ordre moyen de 50 %. Néanmoins, la taille de celles-ci demeure au-delà d’un seuil minimal de viabilité. La nature des pratiques successorales des familles du Château-Richer explique ce maintien. De manière générale, une partie importante du patrimoine familial est dévolue par donation ou par vente à un seul enfant, ce qui n’exclut pas toutefois une compensation des enfants écartés (argent, meubles, etc.). Par ailleurs, des partages successoraux, le plus souvent consécutifs à un décès, font aussi partie intégrante des transferts fonciers des ménages. L’implantation dans la paroisse des héritiers privilégiés, quoique plus assurée, ne se solde pas toujours par leur établissement permanent. Les départs définitifs de plus de la moitié des enfants vers différents territoires d’accueil, la ville de Québec en premier plan, illustrent parfaitement les limites de capacité de rétention du Château-Richer au XVIIIe siècle.
PB - Université Laval PY - 2000 EP - 113 TI - Préserver et partager. La reproduction familiale en terroir plein. La paroisse du Château-Richer au XVIIIe siècle UR - https://www.collectionscanada.ca/obj/s4/f2/dsk2/ftp03/MQ55775.pdf ER -