TY - THES AU - Jean-François Beaudet AB -

Tout au long de sa carrière publique et politique, René Lévesque entretiendra, de diverses manières, des relations avec la communauté juive du Québec. Ainsi, autant en tant que journaliste, que député libéral et ensuite chef du Parti québécois, Lévesque interpellera les Juifs québécois. Comme chroniqueur dans différents journaux à grand tirage, mais aussi lors d’allocution devant des auditoires à majorité juive, entre 1960 et 1976, Lévesque entretiendra un dialogue avec une communauté juive qui reste encore marquée par de difficiles relations avec une élite clérico-nationaliste canadienne-française durant les années 1930, mais aussi par les excès du nationalisme européen et surtout ceux du nazisme allemand. Par une étude des chroniques de René Lévesque, qui concernent la communauté juive, ainsi que par l’analyse de certaines présentations qu’il a faites devant des auditoires juifs, nous sommes à même de cerner les prises de position de Lévesque face à une communauté juive majoritairement craintive et réfractaire relativement au projet souverainiste. De plus, nous pouvons mieux saisir les efforts consentis par René Lévesque afin d’apaiser les nombreuses craintes des Juifs face au mouvement nationaliste québécois. Et ce, lors d’une période charnière de l’émancipation des Québécois francophones, soit la Révolution tranquille, lors de laquelle le mouvement nationaliste et le Parti québécois cherchent à gagner l’appui et la confiance de plus en plus de citoyens.

En somme, avant la prise du pouvoir par le PQ en novembre 1976, René Lévesque et certains leaders importants de la communauté juive québécoise, chercheront à maintenir vivant et sain un dialogue entre les Juifs et les Québécois francophones. Deux communautés qui, en fait, se ressemblent à bien des égards malgré certaines divergences sociopolitiques radicales. 

DA - 07/2014 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -

Tout au long de sa carrière publique et politique, René Lévesque entretiendra, de diverses manières, des relations avec la communauté juive du Québec. Ainsi, autant en tant que journaliste, que député libéral et ensuite chef du Parti québécois, Lévesque interpellera les Juifs québécois. Comme chroniqueur dans différents journaux à grand tirage, mais aussi lors d’allocution devant des auditoires à majorité juive, entre 1960 et 1976, Lévesque entretiendra un dialogue avec une communauté juive qui reste encore marquée par de difficiles relations avec une élite clérico-nationaliste canadienne-française durant les années 1930, mais aussi par les excès du nationalisme européen et surtout ceux du nazisme allemand. Par une étude des chroniques de René Lévesque, qui concernent la communauté juive, ainsi que par l’analyse de certaines présentations qu’il a faites devant des auditoires juifs, nous sommes à même de cerner les prises de position de Lévesque face à une communauté juive majoritairement craintive et réfractaire relativement au projet souverainiste. De plus, nous pouvons mieux saisir les efforts consentis par René Lévesque afin d’apaiser les nombreuses craintes des Juifs face au mouvement nationaliste québécois. Et ce, lors d’une période charnière de l’émancipation des Québécois francophones, soit la Révolution tranquille, lors de laquelle le mouvement nationaliste et le Parti québécois cherchent à gagner l’appui et la confiance de plus en plus de citoyens.

En somme, avant la prise du pouvoir par le PQ en novembre 1976, René Lévesque et certains leaders importants de la communauté juive québécoise, chercheront à maintenir vivant et sain un dialogue entre les Juifs et les Québécois francophones. Deux communautés qui, en fait, se ressemblent à bien des égards malgré certaines divergences sociopolitiques radicales. 

PB - Université du Québec à Montréal PY - 2014 EP - 202 TI - René Lévesque et la communauté juive du Québec (1960-1976) : la fragilité d’un dialogue UR - http://www.archipel.uqam.ca/id/eprint/6632 ER -