TY - THES AU - Stéphan Martel AB -

Il est question dans ce mémoire de maîtrise d’étudier la représentation des manifestations visionnaires (visions, songes et apparitions) chez les membres des différents ordres religieux en Nouvelle-France entre 1612 et 1724. Cette étude comporte trois parties, dont la première traite de la représentation des manifestations visionnaires en Occident, du IIIe au XVIIe siècle. Les deuxième et troisième parties se concentrent sur la représentation qu’eurent les missionnaires français en Nouvelle France, d’une part de leurs propres manifestations surnaturelles, puis, d’autre part, de celles des Amérindiens qu’ils évangélisèrent. L’étude démontre que les visions, les songes et les apparitions étaient avant tout pour les religieux et les religieuses de la colonie française une façon de concevoir la réalité, un mode d’appréhension d’un savoir surnaturel. Ils leur attribuèrent différentes fonctions : s’ils croyaient ces manifestations d’origine divine, elles pouvaient annoncer la vocation missionnaire, permettaient de prédire un événement futur, de connaître l’état spirituel d’une âme, de rassurer le religieux en période difficile, de convertir l’Amérindien non-chrétien à la foi catholique. Au contraire, s’ils suspectaient le diable d’en être l’instigateur, les révélations étaient alors porteuses d’un savoir vain, illusoire, potentiellement dangereux pour leur salut ou celui des Amérindiens. Ce mémoire de maîtrise ouvre de nouvelles voies d’étude en histoire religieuse de la Nouvelle-France en éclairant un aspect méconnu de la spiritualité des religieux de la colonie.

DA - 04/2004 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -

Il est question dans ce mémoire de maîtrise d’étudier la représentation des manifestations visionnaires (visions, songes et apparitions) chez les membres des différents ordres religieux en Nouvelle-France entre 1612 et 1724. Cette étude comporte trois parties, dont la première traite de la représentation des manifestations visionnaires en Occident, du IIIe au XVIIe siècle. Les deuxième et troisième parties se concentrent sur la représentation qu’eurent les missionnaires français en Nouvelle France, d’une part de leurs propres manifestations surnaturelles, puis, d’autre part, de celles des Amérindiens qu’ils évangélisèrent. L’étude démontre que les visions, les songes et les apparitions étaient avant tout pour les religieux et les religieuses de la colonie française une façon de concevoir la réalité, un mode d’appréhension d’un savoir surnaturel. Ils leur attribuèrent différentes fonctions : s’ils croyaient ces manifestations d’origine divine, elles pouvaient annoncer la vocation missionnaire, permettaient de prédire un événement futur, de connaître l’état spirituel d’une âme, de rassurer le religieux en période difficile, de convertir l’Amérindien non-chrétien à la foi catholique. Au contraire, s’ils suspectaient le diable d’en être l’instigateur, les révélations étaient alors porteuses d’un savoir vain, illusoire, potentiellement dangereux pour leur salut ou celui des Amérindiens. Ce mémoire de maîtrise ouvre de nouvelles voies d’étude en histoire religieuse de la Nouvelle-France en éclairant un aspect méconnu de la spiritualité des religieux de la colonie.

PB - Université de Montréal PY - 2004 EP - 246 TI - Providence divine et diable trompeur : représentations des manifestations visionnaires chez les religieux et les religieuses en Nouvelle-France (de 1612 à 1724) UR - http://hdl.handle.net/1866/14827 ER -