TY - THES AU - Louis-Pascal Rousseau AB -
La présente thèse s’inscrit dans le mouvement de recherche en ethnogenèse métisse qui se déploie ces dernières années dans les milieux universitaires en sciences humaines et sociales au Canada et – dans une moindre mesure – aux États-Unis. Ce mouvement a pour objectif d’expliquer le processus par lequel de nouvelles communautés de Métis ont émergé au fil de l’histoire alors que colons et autochtones sont entrés en contact en sol nord-américain. Le cheminement proposé par cette étude consiste à utiliser les différents outils conceptuels et méthodologiques propres à ce mouvement de recherche et à les adapter à un contexte historique nouveau, en l’occurrence l’histoire du Saguenay–Lac-Saint-Jean durant les 16e et 17e siècles.
Le choix de ce cadre spatio-temporel trouve son intérêt dans le fait qu’il a constitué le théâtre de rencontres régulières et prolongées entre colons et autochtones, ces deux groupes s’étant engagés dans de profonds processus de métissage entre eux – autant au niveau culturel que généalogique – pendant plusieurs générations. L’étude explore ainsi ces processus depuis l’époque des premières visites des marins européens sur le littoral du fleuve Saint-Laurent jusqu’à celle où les habitants de la colonie instaurent un réseau de postes de traite qui s’enfonce dans le territoire forestier. Elle n’est ni une histoire de la population amérindienne, ni une histoire de la population coloniale présente dans la région : elle prend pour objet central le métissage s’étant opéré entre ces deux groupes ainsi que ses résultantes identitaires durant les deux premiers siècles de leurs rencontres. Plus qu’une simple étude de cas régionale, la présente thèse s’intéresse au fonctionnement même des processus d’ethnogenèse métisse et aux facteurs contextuels fondamentaux qui induisent ou inhibent ces phénomènes identitaires. Elle se conclut sur une série de constats qui permettent de comprendre et d’expliquer pourquoi, dans certaines conditions, il peut y avoir absence d’ethnogenèse d’une nouvelle communauté métisse dans un contexte où il y a pourtant de profonds mécanismes de métissages entre deux groupes sur une période historique prolongée. Comprendre pourquoi une ethnogenèse métisse ne s’enclenche pas apparait aussi important que de comprendre pourquoi elle s’enclenche.
DA - 2012 M3 - Thèse de doctorat N2 -La présente thèse s’inscrit dans le mouvement de recherche en ethnogenèse métisse qui se déploie ces dernières années dans les milieux universitaires en sciences humaines et sociales au Canada et – dans une moindre mesure – aux États-Unis. Ce mouvement a pour objectif d’expliquer le processus par lequel de nouvelles communautés de Métis ont émergé au fil de l’histoire alors que colons et autochtones sont entrés en contact en sol nord-américain. Le cheminement proposé par cette étude consiste à utiliser les différents outils conceptuels et méthodologiques propres à ce mouvement de recherche et à les adapter à un contexte historique nouveau, en l’occurrence l’histoire du Saguenay–Lac-Saint-Jean durant les 16e et 17e siècles.
Le choix de ce cadre spatio-temporel trouve son intérêt dans le fait qu’il a constitué le théâtre de rencontres régulières et prolongées entre colons et autochtones, ces deux groupes s’étant engagés dans de profonds processus de métissage entre eux – autant au niveau culturel que généalogique – pendant plusieurs générations. L’étude explore ainsi ces processus depuis l’époque des premières visites des marins européens sur le littoral du fleuve Saint-Laurent jusqu’à celle où les habitants de la colonie instaurent un réseau de postes de traite qui s’enfonce dans le territoire forestier. Elle n’est ni une histoire de la population amérindienne, ni une histoire de la population coloniale présente dans la région : elle prend pour objet central le métissage s’étant opéré entre ces deux groupes ainsi que ses résultantes identitaires durant les deux premiers siècles de leurs rencontres. Plus qu’une simple étude de cas régionale, la présente thèse s’intéresse au fonctionnement même des processus d’ethnogenèse métisse et aux facteurs contextuels fondamentaux qui induisent ou inhibent ces phénomènes identitaires. Elle se conclut sur une série de constats qui permettent de comprendre et d’expliquer pourquoi, dans certaines conditions, il peut y avoir absence d’ethnogenèse d’une nouvelle communauté métisse dans un contexte où il y a pourtant de profonds mécanismes de métissages entre deux groupes sur une période historique prolongée. Comprendre pourquoi une ethnogenèse métisse ne s’enclenche pas apparait aussi important que de comprendre pourquoi elle s’enclenche.
PB - Université Laval PY - 2012 EP - 383 TI - Ni tout l’un, ni tout l’autre. Rencontres, métissages et ethnogenèse au Saguenay–Lac-Saint-Jean aux 16e et 17e siècles UR - http://hdl.handle.net/20.500.11794/23714 ER -