TY - THES AU - Isabelle Dupuis AB -

Cette recherche propose d’éclairer le rapport entre les concepts de mémoire commune et de mémoire collective, relativement à une grève survenue dans une usine de textile à Louiseville en 1952-1953. L’analyse des faits et des témoignages oraux permet de rendre compte de la dynamique à la base de la formation des représentations.

Le mouvement ouvrier des années 1940-1950 au Québec est marqué par d’importants arrêts de travail. En effet, de nombreuses grèves ont jalonné cette période : Asbestos (1949), Lachute (1947), Dupuis et Frères (1952), etc. Ces grèves se sont inscrites dans la mémoire collective québécoise. Cependant, le cas de Louiseville diffère. Le conflit des travailleurs de l’Associated Textiles of Canada (10 mars 1952 - 9 février 1953) demeure méconnu, presque oublié par l’historiographie québécoise et même par la population de la ville. Cet événement constitue une défaite totale du point de vue ouvrier aussi bien que syndical.

Le conflit, en raison de sa durée, de la répression dont il a été l’objet et de son dénouement, a affecté une partie de la population. Les témoins directement impliqués (grévistes, personnel cadre et employés de bureau) et indirectement impliqués (personnes œuvrant ailleurs qu’à l’usine) conservent une mémoire commune de l’événement. Cinquante ans plus tard, ils gardent encore un souvenir pénible et douloureux des faits survenus. Ils expriment en outre un fort sentiment de dépossession en regard de leur expérience de grève, ainsi qu’une ferme volonté d’ oublier. Conséquemment, l’inscription de cet événement, comme référent identitaire, devient impossible, entraînant de fait, l’inexistence d’une mémoire collective.

DA - 04/2001 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -

Cette recherche propose d’éclairer le rapport entre les concepts de mémoire commune et de mémoire collective, relativement à une grève survenue dans une usine de textile à Louiseville en 1952-1953. L’analyse des faits et des témoignages oraux permet de rendre compte de la dynamique à la base de la formation des représentations.

Le mouvement ouvrier des années 1940-1950 au Québec est marqué par d’importants arrêts de travail. En effet, de nombreuses grèves ont jalonné cette période : Asbestos (1949), Lachute (1947), Dupuis et Frères (1952), etc. Ces grèves se sont inscrites dans la mémoire collective québécoise. Cependant, le cas de Louiseville diffère. Le conflit des travailleurs de l’Associated Textiles of Canada (10 mars 1952 - 9 février 1953) demeure méconnu, presque oublié par l’historiographie québécoise et même par la population de la ville. Cet événement constitue une défaite totale du point de vue ouvrier aussi bien que syndical.

Le conflit, en raison de sa durée, de la répression dont il a été l’objet et de son dénouement, a affecté une partie de la population. Les témoins directement impliqués (grévistes, personnel cadre et employés de bureau) et indirectement impliqués (personnes œuvrant ailleurs qu’à l’usine) conservent une mémoire commune de l’événement. Cinquante ans plus tard, ils gardent encore un souvenir pénible et douloureux des faits survenus. Ils expriment en outre un fort sentiment de dépossession en regard de leur expérience de grève, ainsi qu’une ferme volonté d’ oublier. Conséquemment, l’inscription de cet événement, comme référent identitaire, devient impossible, entraînant de fait, l’inexistence d’une mémoire collective.

PB - Université du Québec à Trois-Rivières PY - 2001 EP - 147 TI - Mémoire commune, mémoire collective : le cas de la grève de Louiseville, 1952-1953 UR - https://depot-e.uqtr.ca/id/eprint/2774 ER -