TY - THES AU - Louis-Charles Martineau AB -

Malgré la persistance et l’enracinement de la manifestation dans nos mœurs politiques, celle-ci n’a qu’exceptionnellement attiré l’attention des chercheurs en sciences sociales. Ceci est particulièrement vrai pour ce qui est de la manifestation au Québec. L’auteur a donc cherché à prendre la mesure du phénomène, au Québec, à partir du milieu des années 1960, jusqu’en 1986. Pour ce faire, une base de donnée composée des quatre cent quarante-neuf « manifs » couvertes par le quotidien montréalais Le Devoir durant la période a été constituée. Un traitement sériel et quantitatif a été appliqué à cette base de données, sans pour autant que ne soit ignoré l’aspect humain inhérent à la manifestation. La période 1964-1986 a été divisée en trois sous périodes correspondant chacune à des évolutions qui se sont produites à la fois dans la manifestation et la dans la société québécoise. Une diminution graduelle du nombre de manifestations est observée. Toutefois, les différents fronts communs syndicaux qui se sont constitués et les manifestations qui leur sont associées auront pour effet d’augmenter progressivement le nombre de grandes manifestations et d’établir, parmi les organisations syndicales, une habitude commune de la manifestation. La principale raison invoquée pour manifester est reliée aux relations de travail. Les revendications liées au nationalisme québécois sont intimement liées à l’action politique du RIN, et les revendications pacifistes au conflit au Vietnam. La violence est pour sa part principalement observée entre 1964 et 1972. Elle s’observe notamment lors de manifestations nationalistes, comme celle du « samedi de la matraque » de 1964, et dans plusieurs manifestations reliées à la question linguistique. La violence s’estompe graduellement suite au conflit qui oppose les centrales syndicales au gouvernement du Québec, entre 1972 et 1973, sans pour autant disparaître complètement. L’examen de la base de donnée a aussi permis de confirmer les lieux de pouvoirs et la rue comme principaux lieux manifestants. Les parcs occupent toutefois une place non négligeable. Le mémoire, qui débute au moment où la rue est autant secouée par les manifestations « séparatistes » que par la réponse des autorités policières, s’achève aux touts premiers jours de la lutte contre le néolibéralisme.

DA - 2004 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -

Malgré la persistance et l’enracinement de la manifestation dans nos mœurs politiques, celle-ci n’a qu’exceptionnellement attiré l’attention des chercheurs en sciences sociales. Ceci est particulièrement vrai pour ce qui est de la manifestation au Québec. L’auteur a donc cherché à prendre la mesure du phénomène, au Québec, à partir du milieu des années 1960, jusqu’en 1986. Pour ce faire, une base de donnée composée des quatre cent quarante-neuf « manifs » couvertes par le quotidien montréalais Le Devoir durant la période a été constituée. Un traitement sériel et quantitatif a été appliqué à cette base de données, sans pour autant que ne soit ignoré l’aspect humain inhérent à la manifestation. La période 1964-1986 a été divisée en trois sous périodes correspondant chacune à des évolutions qui se sont produites à la fois dans la manifestation et la dans la société québécoise. Une diminution graduelle du nombre de manifestations est observée. Toutefois, les différents fronts communs syndicaux qui se sont constitués et les manifestations qui leur sont associées auront pour effet d’augmenter progressivement le nombre de grandes manifestations et d’établir, parmi les organisations syndicales, une habitude commune de la manifestation. La principale raison invoquée pour manifester est reliée aux relations de travail. Les revendications liées au nationalisme québécois sont intimement liées à l’action politique du RIN, et les revendications pacifistes au conflit au Vietnam. La violence est pour sa part principalement observée entre 1964 et 1972. Elle s’observe notamment lors de manifestations nationalistes, comme celle du « samedi de la matraque » de 1964, et dans plusieurs manifestations reliées à la question linguistique. La violence s’estompe graduellement suite au conflit qui oppose les centrales syndicales au gouvernement du Québec, entre 1972 et 1973, sans pour autant disparaître complètement. L’examen de la base de donnée a aussi permis de confirmer les lieux de pouvoirs et la rue comme principaux lieux manifestants. Les parcs occupent toutefois une place non négligeable. Le mémoire, qui débute au moment où la rue est autant secouée par les manifestations « séparatistes » que par la réponse des autorités policières, s’achève aux touts premiers jours de la lutte contre le néolibéralisme.

PB - Université de Sherbrooke PY - 2004 EP - 166 TI - Manifestations publiques au Québec entre 1964 et 1986, à travers le quotidien montréalais Le Devoir UR - http://savoirs.usherbrooke.ca/handle/11143/2384 ER -