TY - THES AU - Jean-Claude Dupuis AB -
Archevêque de Québec (1871-1898) et premier cardinal canadien (1886), Mgr Elzéar-Alexandre Taschereau (1820- 1898) voulait apaiser les tensions politico-religieuses en désengageant le clergé des luttes électorales et en établissant un régime d’autonomie mutuelle et de collaboration pratique entre l’Église et l’État. Il s’opposa victorieusement aux catholiques intransigeants (Mgrs Bourget et Laflèche) qui entendaient restaurer la suprématie de l’Église sur l’État. Sa pensée se conformait à l’orthodoxie de l’Église de son temps, marquée par l’esprit antilibéral du Syllabus (1864). Mais son action dénotait certaines caractéristiques propres au catholicisme libéral européen de la seconde moitié du XIXe siècle, représenté notamment en France par Charles de Montalembert et Mgr Félix Dupanloup. Mgr Taschereau était, en ce sens, un catholique modéré. Ses adversaires lui reprochaient de défendre mollement les droits de l’Église, et même d’ouvrir la porte à un certain laïcisme en séparant la religion de la politique. Le Saint-Siège approuva cependant son attitude, qui épargna peut-être au Canada un grave conflit entre la majorité anglo-protestante et la minorité franco-catholique.
DA - 2006 M3 - Thèse de doctorat N2 -Archevêque de Québec (1871-1898) et premier cardinal canadien (1886), Mgr Elzéar-Alexandre Taschereau (1820- 1898) voulait apaiser les tensions politico-religieuses en désengageant le clergé des luttes électorales et en établissant un régime d’autonomie mutuelle et de collaboration pratique entre l’Église et l’État. Il s’opposa victorieusement aux catholiques intransigeants (Mgrs Bourget et Laflèche) qui entendaient restaurer la suprématie de l’Église sur l’État. Sa pensée se conformait à l’orthodoxie de l’Église de son temps, marquée par l’esprit antilibéral du Syllabus (1864). Mais son action dénotait certaines caractéristiques propres au catholicisme libéral européen de la seconde moitié du XIXe siècle, représenté notamment en France par Charles de Montalembert et Mgr Félix Dupanloup. Mgr Taschereau était, en ce sens, un catholique modéré. Ses adversaires lui reprochaient de défendre mollement les droits de l’Église, et même d’ouvrir la porte à un certain laïcisme en séparant la religion de la politique. Le Saint-Siège approuva cependant son attitude, qui épargna peut-être au Canada un grave conflit entre la majorité anglo-protestante et la minorité franco-catholique.
PB - Université Laval PY - 2006 EP - 455 TI - Mgr Elzéar-Alexandre Taschereau et le catholicisme libéral au Canada français (1820-1898) UR - http://hdl.handle.net/20.500.11794/18429 ER -