TY - THES AU - Mathieu Chaurette AB -

Ce mémoire s’intéresse aux luttes de pouvoir qui ont entouré le développement des premières écoles pour les Autochtones de la vallée du Saint-Laurent, durant la première moitié du XIXe siècle. Il cherche principalement à analyser les enjeux politiques, religieux et éducatifs liés à la scolarisation des Amérindiens et à mettre en lumière la situation unique du Bas-Canada. La Conquête de la Nouvelle-France avait d’abord permis à des sociétés missionnaires protestantes de s’immiscer dans les villages des domiciliés de la vallée du Saint-Laurent, pour y promouvoir l’éducation et faire de nouveaux convertis. Plusieurs Autochtones furent formés dans des écoles américaines et retournèrent ensuite dans leur communauté, afin d’y fonder à leur tour des établissements scolaires. La situation politique au Bas-Canada, dans les années 1820 et 1830, provoqua toutefois une réaction particulière des missionnaires catholiques à l’égard des nouvelles écoles autochtones. Devant la montée d’une gestion laïque de l’éducation par l’État, et confrontés à certains Autochtones qui souhaitaient utiliser l’éducation, soit pour diffuser la religion protestante soit pour acquérir une plus grande autonomie politique, les missionnaires choisirent majoritairement de s’opposer à tous les nouveaux projets éducatifs. Cependant, l’échec de la rébellion patriote, la diminution du personnel du Département des Affaires indiennes et l’accroissement du pouvoir clérical dans l’éducation de la province créèrent un environnement favorable à un changement dans la politique des missionnaires catholiques à l’égard des écoles autochtones. À partir de 1845, ces missionnaires encouragèrent donc le développement de nouvelles institutions scolaires catholiques, afin de superviser et de contrôler l’enseignement, la morale et la religion des communautés amérindiennes.

DA - 2011 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -

Ce mémoire s’intéresse aux luttes de pouvoir qui ont entouré le développement des premières écoles pour les Autochtones de la vallée du Saint-Laurent, durant la première moitié du XIXe siècle. Il cherche principalement à analyser les enjeux politiques, religieux et éducatifs liés à la scolarisation des Amérindiens et à mettre en lumière la situation unique du Bas-Canada. La Conquête de la Nouvelle-France avait d’abord permis à des sociétés missionnaires protestantes de s’immiscer dans les villages des domiciliés de la vallée du Saint-Laurent, pour y promouvoir l’éducation et faire de nouveaux convertis. Plusieurs Autochtones furent formés dans des écoles américaines et retournèrent ensuite dans leur communauté, afin d’y fonder à leur tour des établissements scolaires. La situation politique au Bas-Canada, dans les années 1820 et 1830, provoqua toutefois une réaction particulière des missionnaires catholiques à l’égard des nouvelles écoles autochtones. Devant la montée d’une gestion laïque de l’éducation par l’État, et confrontés à certains Autochtones qui souhaitaient utiliser l’éducation, soit pour diffuser la religion protestante soit pour acquérir une plus grande autonomie politique, les missionnaires choisirent majoritairement de s’opposer à tous les nouveaux projets éducatifs. Cependant, l’échec de la rébellion patriote, la diminution du personnel du Département des Affaires indiennes et l’accroissement du pouvoir clérical dans l’éducation de la province créèrent un environnement favorable à un changement dans la politique des missionnaires catholiques à l’égard des écoles autochtones. À partir de 1845, ces missionnaires encouragèrent donc le développement de nouvelles institutions scolaires catholiques, afin de superviser et de contrôler l’enseignement, la morale et la religion des communautés amérindiennes.

PB - Université du Québec à Montréal PY - 2011 EP - 166 TI - Les premières écoles autochtones au Québec : progression, opposition et luttes de pouvoir, 1792-1853 UR - http://archipel.uqam.ca/id/eprint/4317 ER -