TY - THES AU - Carl Veilleux AB -
Portés par les idéaux de groupes cherchant à s’exprimer publiquement, les périodiques culturels forment un univers caractérisé par la précarité, car tant d’entre eux n’ont que des existences brèves, voire même éphémères. Notre mémoire s’intéresse aux facteurs qui favorisent la longévité d’un périodique culturel en retraçant les conditions d’existence de la revue de culture cinématographique Séquences. Nous cherchons à savoir ce qui incite un groupe à créer un périodique culturel, ses motivations et l’objectif qu’il assigne à la revue qu’il fonde. Nous avons choisi d’étudier cette question en observant deux périodes distinctes dans l’histoire de la revue Séquences. Son type de gouvernance a été modifié au cours de ces deux périodes, ce qui a eu des conséquences directes sur ses objectifs et sur ses moyens. Alors que dans la première période, Séquences se présente comme bulletin de liaison d’un organisme relevant de l’Église catholique, dans la seconde, il est devenu un périodique culturel indépendant.
Fondé en 1953, le Centre diocésain du cinéma de Montréal a pour but d’éduquer la jeunesse québécoise. L’Église considère que celle-ci est de plus en plus exposée au cinéma d’origine étrangère, et elle déplore certaines des valeurs qui y sont véhiculées. Avec l’objectif de sensibiliser ses fidèles au respect de la morale catholique au cinéma, le Centre crée diverses publications sur le cinéma, qu’elle diffuse à travers ses différents réseaux de sociabilité scolaire ou communautaire. La naissance de la revue Séquences, en 1955, fait partie de ces initiatives. Jusqu’en 1970, Séquences est l’outil pédagogique proposé à la jeunesse étudiante membre des ciné-clubs.
Lorsque nous reprenons l’étude de ce périodique en 1994, nous retrouvons la même revue, mais avec une nouvelle équipe de direction, un modèle d’affaires différent et surtout un nouvel environnement culturel des plus compétitifs, où il devient de plus en plus difficile de défendre sa ligne éditoriale et surtout sa rentabilité. Afin de situer Séquences dans le paysage des périodiques culturels québécois, nous proposons pour la seconde période une analyse comparative avec une étude portant sur les 25 périodiques culturels subventionnés par le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) dont Séquences fait partie.
Au terme de notre analyse, qui est de type internaliste, la revue Séquences apparaît donc comme une revue appropriée pour développer un questionnement sur les conditions d’existence des revues culturelles, puisque ce périodique présente en deux époques distinctes, soit 1955 à 1970 et 1994 à 2008, deux types de gestions différentes. La revue a su s’adapter à l’ environnement où elle évoluait et elle a perduré pour devenir la plus ancienne revue culturelle encore en activité.
DA - 2012 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -Portés par les idéaux de groupes cherchant à s’exprimer publiquement, les périodiques culturels forment un univers caractérisé par la précarité, car tant d’entre eux n’ont que des existences brèves, voire même éphémères. Notre mémoire s’intéresse aux facteurs qui favorisent la longévité d’un périodique culturel en retraçant les conditions d’existence de la revue de culture cinématographique Séquences. Nous cherchons à savoir ce qui incite un groupe à créer un périodique culturel, ses motivations et l’objectif qu’il assigne à la revue qu’il fonde. Nous avons choisi d’étudier cette question en observant deux périodes distinctes dans l’histoire de la revue Séquences. Son type de gouvernance a été modifié au cours de ces deux périodes, ce qui a eu des conséquences directes sur ses objectifs et sur ses moyens. Alors que dans la première période, Séquences se présente comme bulletin de liaison d’un organisme relevant de l’Église catholique, dans la seconde, il est devenu un périodique culturel indépendant.
Fondé en 1953, le Centre diocésain du cinéma de Montréal a pour but d’éduquer la jeunesse québécoise. L’Église considère que celle-ci est de plus en plus exposée au cinéma d’origine étrangère, et elle déplore certaines des valeurs qui y sont véhiculées. Avec l’objectif de sensibiliser ses fidèles au respect de la morale catholique au cinéma, le Centre crée diverses publications sur le cinéma, qu’elle diffuse à travers ses différents réseaux de sociabilité scolaire ou communautaire. La naissance de la revue Séquences, en 1955, fait partie de ces initiatives. Jusqu’en 1970, Séquences est l’outil pédagogique proposé à la jeunesse étudiante membre des ciné-clubs.
Lorsque nous reprenons l’étude de ce périodique en 1994, nous retrouvons la même revue, mais avec une nouvelle équipe de direction, un modèle d’affaires différent et surtout un nouvel environnement culturel des plus compétitifs, où il devient de plus en plus difficile de défendre sa ligne éditoriale et surtout sa rentabilité. Afin de situer Séquences dans le paysage des périodiques culturels québécois, nous proposons pour la seconde période une analyse comparative avec une étude portant sur les 25 périodiques culturels subventionnés par le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) dont Séquences fait partie.
Au terme de notre analyse, qui est de type internaliste, la revue Séquences apparaît donc comme une revue appropriée pour développer un questionnement sur les conditions d’existence des revues culturelles, puisque ce périodique présente en deux époques distinctes, soit 1955 à 1970 et 1994 à 2008, deux types de gestions différentes. La revue a su s’adapter à l’ environnement où elle évoluait et elle a perduré pour devenir la plus ancienne revue culturelle encore en activité.
PB - Université du Québec à Trois-Rivières PY - 2012 EP - 158 TI - Les conditions d’existence d’un périodique culturel au Québec : la revue Séquences UR - https://depot-e.uqtr.ca/id/eprint/5213 ER -