TY - THES AU - Gilles Janson AB -
L’histoire du sport au Québec débute avec la Conquête. Cette réalité culturelle est introduite au sein de la société francophone par les militaires, les marchands et les administrateurs anglais qui s’installent ici après 1760. Le sport est à cette époque un phénomène élitiste et il le restera, pour l’essentiel, durant tout le XIXe siècle. Ses premiers adeptes se recrutent parmi les officiers militaires, les hauts fonctionnaires, les grands marchands anglophones. Ces notables apprécient davantage la sociabilité que le club sportif permet que la compétition. L’industrialisation qui transforme graduellement le Québec après 1850, change les relations sociales et amène une partie de la classe moyenne anglophone à investir le champ sportif. Elle y impose ses règles et un amateurisme strict. Cette idéologie du sport amateur est toutefois contestée par l’influence du sport professionnel américain notamment le baseball, d’esprit plus démocratique. Montréal est le théâtre principal de ces innovations.
Les francophones sont peu présents dans le champ sportif avant 1890. Cependant, les courses de chevaux échappent à cette règle. Après 1840, ils possèdent plusieurs pistes et de nombreux chevaux de course. Avant la Confédération, quelques rares individus adhèrent aux clubs fondés et dirigés par les anglophones. Dans les années 1870-1880, ils fondent des clubs de crosse, de baseball et de football. Ces organisations demeurent éphémères. Seuls les clubs de raquettes connaissent une certaine stabilité. Le sport ne touche encore qu’une petite minorité de la bourgeoisie francophone. Et quelques artisans et ouvriers jouent au baseball.
Le début des années 1890 voit une bourgeoisie francophone montréalaise plus nombreuse, mieux enracinée dans la ville et en quête d’autonomie, tenter de mettre sur pied les premières associations omnisports. Ces premières expériences amorcent un processus qui conduira à la naissance de l’Association athlétique d’amateurs Le National (AAAN) en 1894, ancêtre de la Palestre Nationale et première organisation sportive francophone à durer.
L’apparition de l’AAAN, largement dominée par la bourgeoisie francophone, marque le commencement de l’institutionnalisation du sport chez les Canadiens français. Elle concourt à la création d’un public et d’une presse spécialisée. Elle stimule les initiatives dans le domaine du sport.
CY - Montréal DA - 1993 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -L’histoire du sport au Québec débute avec la Conquête. Cette réalité culturelle est introduite au sein de la société francophone par les militaires, les marchands et les administrateurs anglais qui s’installent ici après 1760. Le sport est à cette époque un phénomène élitiste et il le restera, pour l’essentiel, durant tout le XIXe siècle. Ses premiers adeptes se recrutent parmi les officiers militaires, les hauts fonctionnaires, les grands marchands anglophones. Ces notables apprécient davantage la sociabilité que le club sportif permet que la compétition. L’industrialisation qui transforme graduellement le Québec après 1850, change les relations sociales et amène une partie de la classe moyenne anglophone à investir le champ sportif. Elle y impose ses règles et un amateurisme strict. Cette idéologie du sport amateur est toutefois contestée par l’influence du sport professionnel américain notamment le baseball, d’esprit plus démocratique. Montréal est le théâtre principal de ces innovations.
Les francophones sont peu présents dans le champ sportif avant 1890. Cependant, les courses de chevaux échappent à cette règle. Après 1840, ils possèdent plusieurs pistes et de nombreux chevaux de course. Avant la Confédération, quelques rares individus adhèrent aux clubs fondés et dirigés par les anglophones. Dans les années 1870-1880, ils fondent des clubs de crosse, de baseball et de football. Ces organisations demeurent éphémères. Seuls les clubs de raquettes connaissent une certaine stabilité. Le sport ne touche encore qu’une petite minorité de la bourgeoisie francophone. Et quelques artisans et ouvriers jouent au baseball.
Le début des années 1890 voit une bourgeoisie francophone montréalaise plus nombreuse, mieux enracinée dans la ville et en quête d’autonomie, tenter de mettre sur pied les premières associations omnisports. Ces premières expériences amorcent un processus qui conduira à la naissance de l’Association athlétique d’amateurs Le National (AAAN) en 1894, ancêtre de la Palestre Nationale et première organisation sportive francophone à durer.
L’apparition de l’AAAN, largement dominée par la bourgeoisie francophone, marque le commencement de l’institutionnalisation du sport chez les Canadiens français. Elle concourt à la création d’un public et d’une presse spécialisée. Elle stimule les initiatives dans le domaine du sport.
PB - Université du Québec à Montréal PP - Montréal PY - 1993 EP - 221 TI - Le sport chez les canadiens français de Montréal au XIXe siècle UR - http://www.archipel.uqam.ca/id/eprint/7225 ER -