TY - THES AU - Adrien Le Toux AB -
Devant les besoins croissants du commerce de la ville et de la région, le port de Trois-Rivières, à l’instigation des élites locales, est détaché de la juridiction de Montréal pour être doté, en 1882, de sa propre Commission du havre (CHTR). Mandaté pour administrer et aménager le port, le nouvel organisme sera confronté à de nombreux défis. Le principal objectif de notre recherche est de vérifier dans quelle mesure la nouvelle corporation réussit à répondre aux attentes qui ont motivé sa création, entre son établissement et l’année 1911.
Partant d’infrastructures privées développées sans cohésion depuis plusieurs décennies, les membres de la Commission, tous ISSUS des élites trifluviennes, ont déployé diverses stratégies pour maintenir et renforcer la place du port de Trois-Rivières sur le Saint-Laurent. La tâche s’est avérée particulièrement ardue, avec le ralentissement économique des dernières décennies du XIXe siècle et la compétition croissante entre les ports. Bien que les commissaires aient établi plusieurs projets d’aménagement visant à mettre en valeur l’espace portuaire, tant pour son exploitation technique que commerciale, leurs réalisations ont souvent été incomplètes ou insuffisantes, faute de financement adéquat. Malgré ce constat, nous avons cherché à saisir l’impact de leurs réalisations, même partielles, sur les aires de relations et l’attractivité du port.
L’examen du mouvement des navires étrangers au port a montré une légère hausse entre 1882 et 1914. Sans, pour autant, pouvoir établir de lien causal entre les engagements des commissaires et l’augmentation du commerce extérieur, nous avons mis en évidence des initiatives souvent concertées entre la Commission du havre et de la Chambre de commerce de la ville en vue de favoriser la diversification des exportations et l’élargissement des partenaires commerciaux du port.
L’implication des commissaires était cependant moindre lorsqu’il s’agissait de promouvoir le développement de la navigation intérieure et du service de « la Traverse », pourtant essentiel aux relations avec la Rive-Sud. Ils préférèrent concentrer leur attention sur la consolidation de l’arrière-pays de la vallée du Saint-Maurice, en misant très fortement sur l’interconnexion du havre avec les chemins de fer, dont ils stimulèrent le développement dans la région.
CY - Trois-Rivières DA - 2015 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -Devant les besoins croissants du commerce de la ville et de la région, le port de Trois-Rivières, à l’instigation des élites locales, est détaché de la juridiction de Montréal pour être doté, en 1882, de sa propre Commission du havre (CHTR). Mandaté pour administrer et aménager le port, le nouvel organisme sera confronté à de nombreux défis. Le principal objectif de notre recherche est de vérifier dans quelle mesure la nouvelle corporation réussit à répondre aux attentes qui ont motivé sa création, entre son établissement et l’année 1911.
Partant d’infrastructures privées développées sans cohésion depuis plusieurs décennies, les membres de la Commission, tous ISSUS des élites trifluviennes, ont déployé diverses stratégies pour maintenir et renforcer la place du port de Trois-Rivières sur le Saint-Laurent. La tâche s’est avérée particulièrement ardue, avec le ralentissement économique des dernières décennies du XIXe siècle et la compétition croissante entre les ports. Bien que les commissaires aient établi plusieurs projets d’aménagement visant à mettre en valeur l’espace portuaire, tant pour son exploitation technique que commerciale, leurs réalisations ont souvent été incomplètes ou insuffisantes, faute de financement adéquat. Malgré ce constat, nous avons cherché à saisir l’impact de leurs réalisations, même partielles, sur les aires de relations et l’attractivité du port.
L’examen du mouvement des navires étrangers au port a montré une légère hausse entre 1882 et 1914. Sans, pour autant, pouvoir établir de lien causal entre les engagements des commissaires et l’augmentation du commerce extérieur, nous avons mis en évidence des initiatives souvent concertées entre la Commission du havre et de la Chambre de commerce de la ville en vue de favoriser la diversification des exportations et l’élargissement des partenaires commerciaux du port.
L’implication des commissaires était cependant moindre lorsqu’il s’agissait de promouvoir le développement de la navigation intérieure et du service de « la Traverse », pourtant essentiel aux relations avec la Rive-Sud. Ils préférèrent concentrer leur attention sur la consolidation de l’arrière-pays de la vallée du Saint-Maurice, en misant très fortement sur l’interconnexion du havre avec les chemins de fer, dont ils stimulèrent le développement dans la région.
PB - Université du Québec à Trois-Rivières PP - Trois-Rivières PY - 2015 EP - 183 TI - Le port de Trois-Rivières sous l’administration de la première génération de commissaires (1880-1911) UR - https://depot-e.uqtr.ca/id/eprint/7594 ER -