TY - THES AU - Marc Ouimet AB -
Ce mémoire propose une étude de la fête de la Saint-Jean-Baptiste au Québec de 1960 à 1990. Instaurée comme fête nationale des Canadiens par des sympathisants patriotes en 1834, la Saint-Jean-Baptiste a longtemps pris le visage du clérico-nationalisme canadien-français, le petit garçon frisé accompagné d’un mouton faisant office d’image d’Épinal de la représentation du saint patron. Or, la transformation accélérée que connut la société québécoise au tournant des années 1960 remit non seulement en cause un nationalisme canadien-français conservateur et teinté de religion, mais également le visage traditionnel de la fête, qui dut s’adapter rapidement à la reconfiguration de l’identité nationale et du nationalisme québécois. Durant la période qui marqua le début de la Révolution tranquille jusqu’à l’échec de l’Accord du lac Meech, la Saint-Jean-Baptiste s’avéra à plusieurs reprises être un lieu de synthèse des tensions animant la société québécoise autour de la question nationale. De la modification de la représentation du saint patron en 1964 aux émeutes entourant la présence de Pierre Elliott Trudeau aux célébrations de 1968 jusqu’à la réactualisation subversive du symbole du mouton lors du défilé de 1990, la Saint-Jean-Baptiste fut tour à tour, lors de certaines années particulièrement significatives et qui forment la trame principale de notre analyse, un lieu d’émission de symboles et de discours officiels sur la nation, de luttes et d’affirmation politiques, voire même de subversion symbolique et parfois même violente. À travers les diverses manifestations et discours entourant la fête nationale, c’est donc l’imaginaire national du Québec qui se laisse saisir, dans ses symboles et ses conceptions de soi-même, dans ses affirmations, ses contradictions et ses non-dits.
DA - 01/2011 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -Ce mémoire propose une étude de la fête de la Saint-Jean-Baptiste au Québec de 1960 à 1990. Instaurée comme fête nationale des Canadiens par des sympathisants patriotes en 1834, la Saint-Jean-Baptiste a longtemps pris le visage du clérico-nationalisme canadien-français, le petit garçon frisé accompagné d’un mouton faisant office d’image d’Épinal de la représentation du saint patron. Or, la transformation accélérée que connut la société québécoise au tournant des années 1960 remit non seulement en cause un nationalisme canadien-français conservateur et teinté de religion, mais également le visage traditionnel de la fête, qui dut s’adapter rapidement à la reconfiguration de l’identité nationale et du nationalisme québécois. Durant la période qui marqua le début de la Révolution tranquille jusqu’à l’échec de l’Accord du lac Meech, la Saint-Jean-Baptiste s’avéra à plusieurs reprises être un lieu de synthèse des tensions animant la société québécoise autour de la question nationale. De la modification de la représentation du saint patron en 1964 aux émeutes entourant la présence de Pierre Elliott Trudeau aux célébrations de 1968 jusqu’à la réactualisation subversive du symbole du mouton lors du défilé de 1990, la Saint-Jean-Baptiste fut tour à tour, lors de certaines années particulièrement significatives et qui forment la trame principale de notre analyse, un lieu d’émission de symboles et de discours officiels sur la nation, de luttes et d’affirmation politiques, voire même de subversion symbolique et parfois même violente. À travers les diverses manifestations et discours entourant la fête nationale, c’est donc l’imaginaire national du Québec qui se laisse saisir, dans ses symboles et ses conceptions de soi-même, dans ses affirmations, ses contradictions et ses non-dits.
PB - Université du Québec à Montréal PY - 2011 EP - 192 TI - Le lys en fête, le lys en feu : la Saint-Jean-Baptiste au Québec de 1960 à 1990 UR - http://archipel.uqam.ca/id/eprint/4120 ER -