TY - THES AU - Sophie Imbeault AB -
La conquête militaire et la cession politique de la Nouvelle-France, en 1763, sont des événements lourds de conséquences pour l’élite de la colonie. Plusieurs nobles choisissent l’émigration et vont refaire leur vie en France. D’autres, par contre, préfèrent demeurer au Canada. Ce choix implique forcément pour ces derniers, dans le contexte qui prévaut après 1760, une adaptation au nouveau régime s’ils veulent assurer la survie de leur famille.
Cette acclimatation s’effectue essentiellement en trois points. Il s’agit d’abord d’une adaptation politique. Les nobles doivent ainsi pallier la perte du patronage du roi de France et de leurs postes dans l’armée. Il devient impératif pour eux d’attirer la sympathie des nouveaux dirigeants afin de retrouver places, postes et privilèges. Puis, privés, pour la plupart, de leurs revenus du commerce des fourrures et de leurs émoluments d’officiers, les nobles doivent aussi faire montre d’une adaptation économique. Ils sont dans l’obligation de trouver des alternatives efficientes ou de développer davantage certains acquis, comme leurs seigneuries, de manière à maintenir leur fortune et leur train de vie. Enfin, il est question d’une adaptation sociale. La noblesse canadienne s’allie aux membres de l’élite anglophone, un groupe avec qui elle partage les mêmes valeurs idéologiques et matérielles, afin de faire l’objet d’une reconnaissance sociale et de demeurer, par le fait même, un élément constitutif de l’élite coloniale.
Ce mémoire veut lever le voile sur le parcours des nobles canadiens restés au pays après la Conquête. Celui-ci est étudié par le biais de la famille Tarieu de Lanaudière, entre 1760 et 1791. Sous le Régime français, les Lanaudière, seigneurs et militaires qui ont fait fortune dans le commerce des fourrures, font partie des privilégiés liés à tous les grands personnages de la colonie. La Conquête ne vient pas compromettre cette éclatante situation. En fait, ils personnifient la réussite d’une partie des nobles sous le Régime britannique. Favorisés par Carleton, les Lanaudière récoltent privilèges et honneurs, multiplient et cumulent les postes et brillent en société.
DA - 2002 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -La conquête militaire et la cession politique de la Nouvelle-France, en 1763, sont des événements lourds de conséquences pour l’élite de la colonie. Plusieurs nobles choisissent l’émigration et vont refaire leur vie en France. D’autres, par contre, préfèrent demeurer au Canada. Ce choix implique forcément pour ces derniers, dans le contexte qui prévaut après 1760, une adaptation au nouveau régime s’ils veulent assurer la survie de leur famille.
Cette acclimatation s’effectue essentiellement en trois points. Il s’agit d’abord d’une adaptation politique. Les nobles doivent ainsi pallier la perte du patronage du roi de France et de leurs postes dans l’armée. Il devient impératif pour eux d’attirer la sympathie des nouveaux dirigeants afin de retrouver places, postes et privilèges. Puis, privés, pour la plupart, de leurs revenus du commerce des fourrures et de leurs émoluments d’officiers, les nobles doivent aussi faire montre d’une adaptation économique. Ils sont dans l’obligation de trouver des alternatives efficientes ou de développer davantage certains acquis, comme leurs seigneuries, de manière à maintenir leur fortune et leur train de vie. Enfin, il est question d’une adaptation sociale. La noblesse canadienne s’allie aux membres de l’élite anglophone, un groupe avec qui elle partage les mêmes valeurs idéologiques et matérielles, afin de faire l’objet d’une reconnaissance sociale et de demeurer, par le fait même, un élément constitutif de l’élite coloniale.
Ce mémoire veut lever le voile sur le parcours des nobles canadiens restés au pays après la Conquête. Celui-ci est étudié par le biais de la famille Tarieu de Lanaudière, entre 1760 et 1791. Sous le Régime français, les Lanaudière, seigneurs et militaires qui ont fait fortune dans le commerce des fourrures, font partie des privilégiés liés à tous les grands personnages de la colonie. La Conquête ne vient pas compromettre cette éclatante situation. En fait, ils personnifient la réussite d’une partie des nobles sous le Régime britannique. Favorisés par Carleton, les Lanaudière récoltent privilèges et honneurs, multiplient et cumulent les postes et brillent en société.
PB - Université Laval PY - 2002 EP - 258 TI - Le destin des familles nobles après la Conquête : l’adaptation des Lanaudière au Régime britannique (1760-1791) UR - http://hdl.handle.net/20.500.11794/28587 ER -