TY - THES AU - Sylvie Dufresne AB -
À la fin du XIXe siècle, une nouvelle forme d'amusement public fait son apparition dans le domaine des loisirs montréalais : le carnaval d’hiver. Organisée par les clubs sportifs, encouragée par l’administration municipale et financée par l’entreprise privée, cette manifestation prend la forme d’une vaste campagne publicitaire et touristique dont l’objectif est, d’une part, de provoquer un regain de l’activité économique durant la saison morte en attirant les touristes et, d’autre part, de promouvoir les intérêts de la ville en faisant davantage connaître à l'étranger son potentiel commercial et industriel.
Sous des dehors heureux, le carnaval demeure profondément imprégné par les besoins, les aspirations et les antagonismes qui dominent l’histoire de Montréal au XIXe siècle. Ainsi, au travers les monuments et décorations transparaissent les valeurs culturelles de ceux qui les conçoivent, dans le choix des activités récréatives et mondaines s’impose le caractère bourgeois de la fête alors que dans les diverses formes de tension s’affirme la complexité des relations entre les différents groupes d’intervenants.
Afin de mieux cerner les caractéristiques sociales, culturelles et économiques du carnaval, le présent texte se propose d’examiner successivement quatre aspects de la manifestation, soit ceux liés à son histoire, à ses publics, à ses organisateurs et à ses conflits; ce faisant, nous voulons démontrer que cet événement s’insère dans la dynamique sociale de l’époque et qu’il partage peu de points communs avec la fête véritablement « populaire ». C’est donc sous l’angle de l’analyse plus que de la simple évocation que nous abordons ce sujet trop longtemps confiné à la rubrique de la « petite histoire ».
CY - Montréal DA - 1980 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -À la fin du XIXe siècle, une nouvelle forme d'amusement public fait son apparition dans le domaine des loisirs montréalais : le carnaval d’hiver. Organisée par les clubs sportifs, encouragée par l’administration municipale et financée par l’entreprise privée, cette manifestation prend la forme d’une vaste campagne publicitaire et touristique dont l’objectif est, d’une part, de provoquer un regain de l’activité économique durant la saison morte en attirant les touristes et, d’autre part, de promouvoir les intérêts de la ville en faisant davantage connaître à l'étranger son potentiel commercial et industriel.
Sous des dehors heureux, le carnaval demeure profondément imprégné par les besoins, les aspirations et les antagonismes qui dominent l’histoire de Montréal au XIXe siècle. Ainsi, au travers les monuments et décorations transparaissent les valeurs culturelles de ceux qui les conçoivent, dans le choix des activités récréatives et mondaines s’impose le caractère bourgeois de la fête alors que dans les diverses formes de tension s’affirme la complexité des relations entre les différents groupes d’intervenants.
Afin de mieux cerner les caractéristiques sociales, culturelles et économiques du carnaval, le présent texte se propose d’examiner successivement quatre aspects de la manifestation, soit ceux liés à son histoire, à ses publics, à ses organisateurs et à ses conflits; ce faisant, nous voulons démontrer que cet événement s’insère dans la dynamique sociale de l’époque et qu’il partage peu de points communs avec la fête véritablement « populaire ». C’est donc sous l’angle de l’analyse plus que de la simple évocation que nous abordons ce sujet trop longtemps confiné à la rubrique de la « petite histoire ».
PB - Université du Québec à Montréal PP - Montréal PY - 1980 EP - 214 TI - Le Carnaval d’hiver de Montréal, 1883-1889 ER -