TY - THES AU - Alain Ruest AB -

L’étude a pour objet le développement d’une « ville de compagnie », Grand-Mère de 1898 à 1924, issue de la seconde révolution industrielle. La naissance et la croissance de la ville sont dues à la présence de la Laurentide Pulp Company. Elles ont été marquées par l’application d’une idéologie paternaliste « intéressée », plutôt que conservatrice ou libérale. Nous entendons par là la façon dont la compagnie a cherché à promouvoir tout ce qui, sur le plan des services municipaux, pouvait accroître le confort de ses employés, et avant tout celui de ses cadres supérieurs, tout en investissant le moins possible dans le développement urbain. Cette forme de paternalisme ressort bien de l’analyse de la croissance des institutions municipales. Plusieurs crises, en effet, ont perturbé la mise en place des services municipaux et l’équilibre financier de la ville. Il a d’abord incombé à la petite bourgeoisie locale de régler tant bien que mal ces problèmes. Mais à la longue, il a fallu que la compagnie intensifie ses interventions, sous l’œil toutefois critique des élus locaux qui craignent de perdre leur autonomie politique et de voir la compagnie esquiver une nouvelle fois ses responsabilités financières. À la fin, on s’est entendu sur une solution pour résoudre les problèmes urbains, la gérance municipale. Cependant, la solution avait des lacunes, en particulier sur plan financier. La seule solution vraiment efficace le résidait dans le non-renouvellement de l’exemption de taxes dont bénéficiait la compagnie.

CY - Trois-Rivières DA - 1993 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -

L’étude a pour objet le développement d’une « ville de compagnie », Grand-Mère de 1898 à 1924, issue de la seconde révolution industrielle. La naissance et la croissance de la ville sont dues à la présence de la Laurentide Pulp Company. Elles ont été marquées par l’application d’une idéologie paternaliste « intéressée », plutôt que conservatrice ou libérale. Nous entendons par là la façon dont la compagnie a cherché à promouvoir tout ce qui, sur le plan des services municipaux, pouvait accroître le confort de ses employés, et avant tout celui de ses cadres supérieurs, tout en investissant le moins possible dans le développement urbain. Cette forme de paternalisme ressort bien de l’analyse de la croissance des institutions municipales. Plusieurs crises, en effet, ont perturbé la mise en place des services municipaux et l’équilibre financier de la ville. Il a d’abord incombé à la petite bourgeoisie locale de régler tant bien que mal ces problèmes. Mais à la longue, il a fallu que la compagnie intensifie ses interventions, sous l’œil toutefois critique des élus locaux qui craignent de perdre leur autonomie politique et de voir la compagnie esquiver une nouvelle fois ses responsabilités financières. À la fin, on s’est entendu sur une solution pour résoudre les problèmes urbains, la gérance municipale. Cependant, la solution avait des lacunes, en particulier sur plan financier. La seule solution vraiment efficace le résidait dans le non-renouvellement de l’exemption de taxes dont bénéficiait la compagnie.

PB - Université du Québec à Trois-Rivières PP - Trois-Rivières PY - 1993 EP - 139 TI - Le développement des institutions municipales à Grand-Mère de 1898 à 1925 UR - https://depot-e.uqtr.ca/id/eprint/5299 ER -