TY - THES AU - Stéphanie Poirier AB -

Ce mémoire porte sur le syndicalisme québécois dans les années 1960 et 1970 alors qu’il traverse une phase de bouleversement et qu’il radicalise son idéologie. Nous nous penchons plus particulièrement sur le cas de la CSN qui affermit sa critique du capitalisme avec la publication de textes d’orientation socialiste tels que Il n'y a plus d’avenir pour le Québec dans le système actuel et Ne comptons que sur nos propres moyens. Parmi les instances de la centrale, il y a les conseils centraux régionaux dont celui de Montréal, le plus imposant en terme d’effectifs (près de 60 000 en 1968). Rassemblant la frange la plus militante de la centrale, il a pour rôle l’éducation et l’action politique des membres. Le Conseil central des syndicats nationaux de Montréal (CCSNM) se trouve au centre de la tourmente sociale et nationale au cours de ces deux décennies alors qu’il est dirigé par la figure imposante et colorée de Michel Chartrand, président de 1968 à 1978.

Dans l’historiographie, le Conseil central de Montréal est souvent considéré comme un haut lieu de la radicalisation syndicale. En analysant son discours et ses actions, nous démontrons qu’il prend effectivement des positions radicales et qu’il défend des opinions nationalistes. Malgré le fait qu’il tente de passer à l’action politique et milite pour la création d’un parti de travailleurs, le Conseil se caractérise principalement par son discours contestataire et sa critique acerbe du capitalisme. Nous verrons qu’il développe une position nationaliste indépendante au cours de la période, en se dissociant du projet du Parti québécois, qu’il juge bourgeois. Bien que les relations entre la CSN et le Conseil soient tendues, ce dernier a tout de même un impact important sur la CSN, particulièrement au niveau de la protection de la langue française et sur la position adoptée par la centrale au référendum de 1980. Le Conseil constitue donc un acteur important de la radicalisation de la société québécoise des années 1960 et 1970 en influençant la CSN, le mouvement syndical ainsi que les milieux de gauche à Montréal.

DA - 2005 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -

Ce mémoire porte sur le syndicalisme québécois dans les années 1960 et 1970 alors qu’il traverse une phase de bouleversement et qu’il radicalise son idéologie. Nous nous penchons plus particulièrement sur le cas de la CSN qui affermit sa critique du capitalisme avec la publication de textes d’orientation socialiste tels que Il n'y a plus d’avenir pour le Québec dans le système actuel et Ne comptons que sur nos propres moyens. Parmi les instances de la centrale, il y a les conseils centraux régionaux dont celui de Montréal, le plus imposant en terme d’effectifs (près de 60 000 en 1968). Rassemblant la frange la plus militante de la centrale, il a pour rôle l’éducation et l’action politique des membres. Le Conseil central des syndicats nationaux de Montréal (CCSNM) se trouve au centre de la tourmente sociale et nationale au cours de ces deux décennies alors qu’il est dirigé par la figure imposante et colorée de Michel Chartrand, président de 1968 à 1978.

Dans l’historiographie, le Conseil central de Montréal est souvent considéré comme un haut lieu de la radicalisation syndicale. En analysant son discours et ses actions, nous démontrons qu’il prend effectivement des positions radicales et qu’il défend des opinions nationalistes. Malgré le fait qu’il tente de passer à l’action politique et milite pour la création d’un parti de travailleurs, le Conseil se caractérise principalement par son discours contestataire et sa critique acerbe du capitalisme. Nous verrons qu’il développe une position nationaliste indépendante au cours de la période, en se dissociant du projet du Parti québécois, qu’il juge bourgeois. Bien que les relations entre la CSN et le Conseil soient tendues, ce dernier a tout de même un impact important sur la CSN, particulièrement au niveau de la protection de la langue française et sur la position adoptée par la centrale au référendum de 1980. Le Conseil constitue donc un acteur important de la radicalisation de la société québécoise des années 1960 et 1970 en influençant la CSN, le mouvement syndical ainsi que les milieux de gauche à Montréal.

PB - Université de Montréal PY - 2005 EP - 114 TI - Le Conseil central des syndicats nationaux de Montréal (CSN) à l’heure de la radicalisation syndicale (1968-1980) UR - http://hdl.handle.net/1866/16824 ER -