TY - THES AU - Monique Delaney AB -

L’apport colonial à l’industrie de la construction navale française aux dix-septième et dix-huitième siècles, étudié dans le contexte des ressources forestières exploitées à cette fin, s’est révélé une entreprise dont le succès a été remarquable, jusqu’à sa disparition au début de la guerre. Dans le passé, la disparition des chantiers maritimes en Nouvelle-France avait été attribuée à l’exploitation inefficace des ressources forestières coloniales par la France. Le manque d’intérêt et de souci organisationnel imputable à la France dans sa colonie ne change rien au fait que les ressources forestières coloniales étaient forcément limitées. La présente thèse a pour but de montrer que le succès de l’industrie de la construction navale, considéré dans son véritable contexte, a été entravé par le manque de reconnaissance des contraintes de l’environnement forestier, indépendamment de toute autre considération, si importante soit-elle.

La correspondance officielle des autorités coloniales en Nouvelle-France permet de retracer les efforts déployés pour alimenter la France en bois de construction et pour établir une industrie de construction navale dans la colonie. Ces documents servent de base à une étude de cas qui fait ressortir les défis que présentaient les ressources forestières coloniales aux fournisseurs de bois d’œuvre et aux constructeurs de navires. Les forêts de la colonie n’étaient pas de même nature que celles de la France. Il ne suffisait pas de transférer les connaissances et les techniques d’exploitation d’un pays à l’autre sans tenir compte des différences attribuables au climat, à l’âge des forêts, aux espèces d’arbres particuliers et à l’impact des activités humaines sur l’environnement. Ces différences présentaient un défi aux colonisateurs qui exploitaient les ressources de la forêt à leurs propres fins, pour l’exportation en France et pour la construction navale. Considérer l’utilisation de ces ressources sans tenir compte des différences entre les matériaux disponibles en France et dans les colonies équivaut à raconter cette histoire sans égard pour son contexte particulier. Les caractéristiques propres aux forêts de la colonie servent de toile de fond à l’histoire de la construction navale coloniale. Toute étude de l’évolution de cette industrie ainsi que de toute autre industrie utilisant le bois doit tenir compte des contraintes et des réalités propres à son contexte forestier.

M3 - Thèse de doctorat N2 -

L’apport colonial à l’industrie de la construction navale française aux dix-septième et dix-huitième siècles, étudié dans le contexte des ressources forestières exploitées à cette fin, s’est révélé une entreprise dont le succès a été remarquable, jusqu’à sa disparition au début de la guerre. Dans le passé, la disparition des chantiers maritimes en Nouvelle-France avait été attribuée à l’exploitation inefficace des ressources forestières coloniales par la France. Le manque d’intérêt et de souci organisationnel imputable à la France dans sa colonie ne change rien au fait que les ressources forestières coloniales étaient forcément limitées. La présente thèse a pour but de montrer que le succès de l’industrie de la construction navale, considéré dans son véritable contexte, a été entravé par le manque de reconnaissance des contraintes de l’environnement forestier, indépendamment de toute autre considération, si importante soit-elle.

La correspondance officielle des autorités coloniales en Nouvelle-France permet de retracer les efforts déployés pour alimenter la France en bois de construction et pour établir une industrie de construction navale dans la colonie. Ces documents servent de base à une étude de cas qui fait ressortir les défis que présentaient les ressources forestières coloniales aux fournisseurs de bois d’œuvre et aux constructeurs de navires. Les forêts de la colonie n’étaient pas de même nature que celles de la France. Il ne suffisait pas de transférer les connaissances et les techniques d’exploitation d’un pays à l’autre sans tenir compte des différences attribuables au climat, à l’âge des forêts, aux espèces d’arbres particuliers et à l’impact des activités humaines sur l’environnement. Ces différences présentaient un défi aux colonisateurs qui exploitaient les ressources de la forêt à leurs propres fins, pour l’exportation en France et pour la construction navale. Considérer l’utilisation de ces ressources sans tenir compte des différences entre les matériaux disponibles en France et dans les colonies équivaut à raconter cette histoire sans égard pour son contexte particulier. Les caractéristiques propres aux forêts de la colonie servent de toile de fond à l’histoire de la construction navale coloniale. Toute étude de l’évolution de cette industrie ainsi que de toute autre industrie utilisant le bois doit tenir compte des contraintes et des réalités propres à son contexte forestier.

PB - Université McGill PY - 2003 EP - 435 TI - Le Canada est un païs de bois: Forest Resources and Shipbuilding in New France, 1660-1760 UR - https://escholarship.mcgill.ca/concern/theses/cj82k777k ER -