TY - THES AU - Roch Legault AB -

Cette thèse dépeint l’activité économique du Commissariat, l’élément central en matière d’argent des forces armées britanniques, dans la colonie canadienne de 1815 à 1830. Un rouage important d’une machine militaire et administrative complexe, le Commissariat permet de saisir l’amplitude remarquable, en regard des standards coloniaux, des dépenses militaires britanniques et de jeter un éclairage nouveau, parce que métropolitain, sur les relations d’affaires entre les forces armées et les sujets canadiens.

Des sources militaires et administratives, tant métropolitaines que coloniales, reçoivent ici un traitement quantitatif et qualitatif. Elles tracent le portrait, non pas d’une institution qui fait là guerre mais de son organisation, de son fonctionnement interne, de ses principes et de ses pratiques lorsqu’elle fait des affaires. Les documents historiques dévoilent ainsi là personnalité d’affaires du Commissariat et des forces armées. Il en ressort des conclusions qui suivent deux axes principaux : l’un économique, l’autre militaire.

Sur le plan économique, les directives de Londres et sa surveillance font que le Commissariat doit respecter une série de règles strictes dans l’attribution des contrats qui l’éloigne beaucoup de l’arbitraire. Ces règles sont bel et bien appliquées à Montréal selon notre analyse. Il s’agit de veiller à ce que les forces armées obtiennent leur ravitaillement au meilleur coût. La volonté d’épargner de la métropole forcera aussi les forces armées à effectuer son approvisionnement complet à partir de la colonie au milieu des années 1820.

Sur le plan militaire, nos conclusions retiennent que les impératifs de la défense obligent la Grande-Bretagne à obtenir rapidement et avec la plus grande sécurité possible son ravitaillement. D’abord, ceci entraîne des éléments des forces armées à chercher à se soustraire des contrôles des dépenses institués par le ministère des Finances et principalement appliqué par le Commissariat. C’est le cas notamment du Conseil du génie et de l’artillerie. Ensuite, il découle de l’obligation de se ravitailler en sécurité l’insistance du Commissariat à se comporter comme un client exemplaire s’en tenant strictement à la loi et aux pratiques du marché pour se faire un allié du milieu des affaires.

Les forces armées se trouvent à renforcer les inégalités économiques dans la colonie, non par l’attribution injuste des contrats de ravitaillement, au contraire, mais en se pliant au jeu de l’offre et de la demande. Le Commissariat se veut ainsi un agent métropolitain actif sur la scène canadienne dans les domaines de l’économie et de la défense. Enfin, notre recherche montre l’importance continue de l’étude des manifestations militaires dans l’histoire canadienne, en temps de guerre comme en temps de paix.

DA - 1996 M3 - Thèse de doctorat N2 -

Cette thèse dépeint l’activité économique du Commissariat, l’élément central en matière d’argent des forces armées britanniques, dans la colonie canadienne de 1815 à 1830. Un rouage important d’une machine militaire et administrative complexe, le Commissariat permet de saisir l’amplitude remarquable, en regard des standards coloniaux, des dépenses militaires britanniques et de jeter un éclairage nouveau, parce que métropolitain, sur les relations d’affaires entre les forces armées et les sujets canadiens.

Des sources militaires et administratives, tant métropolitaines que coloniales, reçoivent ici un traitement quantitatif et qualitatif. Elles tracent le portrait, non pas d’une institution qui fait là guerre mais de son organisation, de son fonctionnement interne, de ses principes et de ses pratiques lorsqu’elle fait des affaires. Les documents historiques dévoilent ainsi là personnalité d’affaires du Commissariat et des forces armées. Il en ressort des conclusions qui suivent deux axes principaux : l’un économique, l’autre militaire.

Sur le plan économique, les directives de Londres et sa surveillance font que le Commissariat doit respecter une série de règles strictes dans l’attribution des contrats qui l’éloigne beaucoup de l’arbitraire. Ces règles sont bel et bien appliquées à Montréal selon notre analyse. Il s’agit de veiller à ce que les forces armées obtiennent leur ravitaillement au meilleur coût. La volonté d’épargner de la métropole forcera aussi les forces armées à effectuer son approvisionnement complet à partir de la colonie au milieu des années 1820.

Sur le plan militaire, nos conclusions retiennent que les impératifs de la défense obligent la Grande-Bretagne à obtenir rapidement et avec la plus grande sécurité possible son ravitaillement. D’abord, ceci entraîne des éléments des forces armées à chercher à se soustraire des contrôles des dépenses institués par le ministère des Finances et principalement appliqué par le Commissariat. C’est le cas notamment du Conseil du génie et de l’artillerie. Ensuite, il découle de l’obligation de se ravitailler en sécurité l’insistance du Commissariat à se comporter comme un client exemplaire s’en tenant strictement à la loi et aux pratiques du marché pour se faire un allié du milieu des affaires.

Les forces armées se trouvent à renforcer les inégalités économiques dans la colonie, non par l’attribution injuste des contrats de ravitaillement, au contraire, mais en se pliant au jeu de l’offre et de la demande. Le Commissariat se veut ainsi un agent métropolitain actif sur la scène canadienne dans les domaines de l’économie et de la défense. Enfin, notre recherche montre l’importance continue de l’étude des manifestations militaires dans l’histoire canadienne, en temps de guerre comme en temps de paix.

PB - Université de Montréal PY - 1996 EP - 370 TI - Le Commissariat de l’armée britannique et les dépenses militaires au Canada (1815-1830) ER -