TY - THES AU - Jessica Riggi AB -

Ce mémoire porte sur l’évolution des prises de position des responsables politiques québécois (députés gouvernementaux et élus de l’opposition) vis-à-vis de la question constitutionnelle entre décembre 1985, date de l’élection du gouvernement libéral de Robert Bourassa, et juin 1991, moment de l’adoption du projet de loi 150 sur la souveraineté. De manière plus précise, il y est question des luttes de représentations que se sont livrés les responsables politiques des différents partis politiques québécois (PLQ, PQ, Parti égalité) qui sont intervenus de manière directe dans l’arène politique québécoise, c’est-à-dire durant les débats de l’Assemblée nationale, les commissions parlementaires et lors de la commission Bélanger-Campeau. Adoptant une perspective d’étude de la culture politique, cette analyse expose la multiplicité des représentations symboliques et identitaires qui circulent alors à l’Assemblée nationale. Plus encore, elle montre que les luttes de représentations, qui portent en l’occurrence sur l’accord du lac Meech, sur la clause de la société distincte, sur le fédéralisme canadien et sur la souveraineté, ne mettent pas uniquement en opposition les députés des trois différents partis politiques. Au contraire, ces luttes se situent parfois au sein d’un même parti, où les tensions entre les différentes factions nourrissent la transmission de représentations fragmentée d’un même objet.

Par ailleurs, ce mémoire met également à jour l’importance de certaines références mémorielles dans le débat constitutionnel. Il se penche notamment sur la manière dont les responsables politiques usent de certains évènements historiques, issus du passé lointain comme du passé récent, pour faire valoir leurs représentations du conflit constitutionnel canado-québécois. Le concept des usages du passé, qui décrit le processus de réactualisation (ou d’oubli) du passé, est donc au cœur de la présente analyse.

CY - Montréal DA - 2016 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -

Ce mémoire porte sur l’évolution des prises de position des responsables politiques québécois (députés gouvernementaux et élus de l’opposition) vis-à-vis de la question constitutionnelle entre décembre 1985, date de l’élection du gouvernement libéral de Robert Bourassa, et juin 1991, moment de l’adoption du projet de loi 150 sur la souveraineté. De manière plus précise, il y est question des luttes de représentations que se sont livrés les responsables politiques des différents partis politiques québécois (PLQ, PQ, Parti égalité) qui sont intervenus de manière directe dans l’arène politique québécoise, c’est-à-dire durant les débats de l’Assemblée nationale, les commissions parlementaires et lors de la commission Bélanger-Campeau. Adoptant une perspective d’étude de la culture politique, cette analyse expose la multiplicité des représentations symboliques et identitaires qui circulent alors à l’Assemblée nationale. Plus encore, elle montre que les luttes de représentations, qui portent en l’occurrence sur l’accord du lac Meech, sur la clause de la société distincte, sur le fédéralisme canadien et sur la souveraineté, ne mettent pas uniquement en opposition les députés des trois différents partis politiques. Au contraire, ces luttes se situent parfois au sein d’un même parti, où les tensions entre les différentes factions nourrissent la transmission de représentations fragmentée d’un même objet.

Par ailleurs, ce mémoire met également à jour l’importance de certaines références mémorielles dans le débat constitutionnel. Il se penche notamment sur la manière dont les responsables politiques usent de certains évènements historiques, issus du passé lointain comme du passé récent, pour faire valoir leurs représentations du conflit constitutionnel canado-québécois. Le concept des usages du passé, qui décrit le processus de réactualisation (ou d’oubli) du passé, est donc au cœur de la présente analyse.

PB - Université du Québec à Montréal PP - Montréal PY - 2016 EP - 184 TI - La question constitutionnelle chez les responsables politiques québécois, 1985-1991 : un long désenchantement UR - http://www.archipel.uqam.ca/id/eprint/9124 ER -