TY - THES AU - Francis Bergeron AB -

La Revue nationale est une revue d’idées publiée à Montréal de 1919 à 1932 par le conseil général de la Société Saint-Jean-Baptiste. Cette dernière, fondée en 1834 par Ludger Duvemay, est la première société patriotique qui se consacre entièrement aux intérêts de la société et la nation canadiennes-françaises en Amérique du Nord. Après une période de fortes turbulences jusqu’aux années 1880, caractérisée notamment par une émigration massive et la dispersion des Canadiens français sur le continent ainsi que par les premières luttes pour les droits du français dans le Canada confédéré, la situation s’améliore quelque peu. Notamment, une bourgeoisie d’affaires canadienne-française voit le jour à la fin du siècle et contribue, par sa philanthropie, au développement des institutions sociales et nationales. Tout ce contexte politique, économique, culturel et social conduit les intellectuels à réfléchir aux problèmes et aux défis qui touchent la nation et à élaborer une doctrine nationaliste propre à la personnalité historique et sociale des Canadiens français.

Mais au sortir de la Grande Guerre, le déclassement économique du Canada français s’accélère, sa bourgeoisie s’effrite au moment de la seconde révolution industrielle qui exige des capitaux massifs, sa population se prolétarise. Inquiète de ce qui lui paraît un mouvement de dépossession difficile à endiguer, l’élite intellectuelle nationaliste va établir un nouveau modèle d’intervention dans la société, laissant de côté la lutte pour les droits au profit de l’action sociale, catholique et intellectuelle. La rupture avec la société d’avant-guerre établit les assises d’un nouveau nationalisme. Ce processus de redéfinition idéologique est au cœur de notre mémoire. C’est donc dans cette perspective que nous avons choisi d’étudier La Revue nationale. D’autant plus que durant toute son existence, La Revue nationale a été largement diffusée au sein du réseau de la SSJB, en plus de pénétrer dans les foyers canadiens-français de l’Amérique du Nord.

Afin de mener à bien cette étude, nous nous sommes intéressé aux trois principaux axes du réveil national des années 1920 : défendre la culture canadienne-française, encourager la solidarité et l’association entre les différents groupes minoritaires canadiens-français de l’Amérique du Nord et mettre en œuvre des outils susceptibles de conduire les Canadiens français à leur affranchissement économique. De là, nous nous sommes interrogé sur le rôle de La Revue nationale dans la redéfinition du nationalisme canadien-français d’après-guerre.

Ce mémoire a donc pour objectif de mettre en lumière le discours de La Revue nationale par une analyse thématique de son contenu. Ce faisant, nous sommes en mesure de dégager les caractéristiques du nouveau nationalisme canadien-français des années 1920. Nous nous sommes également interrogé sur la diffusion de cette idéologie à l’intérieur du réseau national et interprovincial de la Société Saint-Jean-Baptiste. Enfin, nous avons mis en lumière le réseau de sociabilité de certains des membres du conseil général de la Société. Aucune étude n’avait encore abordé directement le discours de La Revue nationale et la revue elle-même.

CY - Trois-Rivières DA - 2017 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -

La Revue nationale est une revue d’idées publiée à Montréal de 1919 à 1932 par le conseil général de la Société Saint-Jean-Baptiste. Cette dernière, fondée en 1834 par Ludger Duvemay, est la première société patriotique qui se consacre entièrement aux intérêts de la société et la nation canadiennes-françaises en Amérique du Nord. Après une période de fortes turbulences jusqu’aux années 1880, caractérisée notamment par une émigration massive et la dispersion des Canadiens français sur le continent ainsi que par les premières luttes pour les droits du français dans le Canada confédéré, la situation s’améliore quelque peu. Notamment, une bourgeoisie d’affaires canadienne-française voit le jour à la fin du siècle et contribue, par sa philanthropie, au développement des institutions sociales et nationales. Tout ce contexte politique, économique, culturel et social conduit les intellectuels à réfléchir aux problèmes et aux défis qui touchent la nation et à élaborer une doctrine nationaliste propre à la personnalité historique et sociale des Canadiens français.

Mais au sortir de la Grande Guerre, le déclassement économique du Canada français s’accélère, sa bourgeoisie s’effrite au moment de la seconde révolution industrielle qui exige des capitaux massifs, sa population se prolétarise. Inquiète de ce qui lui paraît un mouvement de dépossession difficile à endiguer, l’élite intellectuelle nationaliste va établir un nouveau modèle d’intervention dans la société, laissant de côté la lutte pour les droits au profit de l’action sociale, catholique et intellectuelle. La rupture avec la société d’avant-guerre établit les assises d’un nouveau nationalisme. Ce processus de redéfinition idéologique est au cœur de notre mémoire. C’est donc dans cette perspective que nous avons choisi d’étudier La Revue nationale. D’autant plus que durant toute son existence, La Revue nationale a été largement diffusée au sein du réseau de la SSJB, en plus de pénétrer dans les foyers canadiens-français de l’Amérique du Nord.

Afin de mener à bien cette étude, nous nous sommes intéressé aux trois principaux axes du réveil national des années 1920 : défendre la culture canadienne-française, encourager la solidarité et l’association entre les différents groupes minoritaires canadiens-français de l’Amérique du Nord et mettre en œuvre des outils susceptibles de conduire les Canadiens français à leur affranchissement économique. De là, nous nous sommes interrogé sur le rôle de La Revue nationale dans la redéfinition du nationalisme canadien-français d’après-guerre.

Ce mémoire a donc pour objectif de mettre en lumière le discours de La Revue nationale par une analyse thématique de son contenu. Ce faisant, nous sommes en mesure de dégager les caractéristiques du nouveau nationalisme canadien-français des années 1920. Nous nous sommes également interrogé sur la diffusion de cette idéologie à l’intérieur du réseau national et interprovincial de la Société Saint-Jean-Baptiste. Enfin, nous avons mis en lumière le réseau de sociabilité de certains des membres du conseil général de la Société. Aucune étude n’avait encore abordé directement le discours de La Revue nationale et la revue elle-même.

PB - Université du Québec à Trois-Rivières PP - Trois-Rivières PY - 2017 EP - 108 TI - La Revue nationale, 1919-1932 : outil privilégié d’affirmation nationale et de solidarité entre canadiens-français UR - https://depot-e.uqtr.ca/id/eprint/8341 ER -