TY - THES AU - Carolyne Hébert AB -
L’Université du Québec a ouvert ses portes en septembre 1969. Pour plusieurs, cela met un point fmal aux réformes de l’enseignement qui ont eu cours tout au long de la Révolution tranquille. Toutefois, seulement pour en venir à créer cette université, il aura fallu une décennie complète de réflexion. Différents comités et commissions se sont réunis pour tenter de mettre en place des projets d’universités qui correspondaient aux valeurs et aux revendications de l’époque. Les comités et commissions qui ont siégé tout au long des années 1960 ont-ils eu une influence entre eux? En période de Révolution tranquille, qu’ont apporté de nouveau et d’innovant chacun de ces comités? L’UQ est-elle le fruit de ces différentes réflexions ou est-elle une institution complètement nouvelle par rapport aux propositions antérieures? La décennie commence avec le projet d’université que les Jésuites des Collèges Sainte-Marie et Brébeuf à Montréal veulent mettre en place. Ceux-ci, déjà des collèges classiques reconnus et influents, ont la prétention de vouloir offrir un enseignement de niveau universitaire. Les Jésuites, dans leur projet, proposent une université axée sur les sciences humaines et l’interdisciplinarité. Les facultés professionnelles de droit et de médecine ne font pas partie de leurs plans. C’est donc une université bien différente des institutions d’enseignement supérieur existantes à l’ époque que le s Jésuites projettent de mettre en place. Ce projet avortera lorsque la Commission Parent viendra déclarer, dans un de ses rapports, que le projet d’Université Sainte-Marie ne rencontre pas toutes les exigences de l’université que les commissaires recommandent de créer. Cette dernière devra offrir des programmes en formation des maîtres, dont les commissaires recommandent le passage au niveau universitaire, et misera beaucoup sur l’éducation permanente. Elle se veut accessible puisque les membres de la Commission Parent proposent de créer une nouvelle université à charte limitée à Montréal, c’est-à-dire qu’elle ne donnera que l’enseignement de premier cycle, ainsi que des centres d’études universitaires dans plusieurs régions du Québec. Ces derniers offriront les premières années d’ études du premier cycle. Les prévisions démographiques et la hausse du niveau de vie des québécois commandent qu’une nouvelle université de langue française soit mise en place le plus rapidement possible à Montréal. C’est pourquoi est créé le Comité Rocher, qui propose une université dont la charte n’est pas limitée, qui est composée seulement de départements et non de facultés et qui a des fonctions spécifiques de formation des maîtres et d’éducation permanente. Le gouvernement met également sur pied la Commission Rioux, qui aura un grand impact dans la future université qui sera créée. En effet, ses membres proposent une université sans faculté, où la gestion de l’enseignement est assurée par des « modules », la gestion de la recherche par des « centres de recherche » et l’administration par les départements. Les modules seront coordonnés par des « familles » de disciplines. Tout cela dans le but de favoriser la collaboration entre les disciplines et d’éviter le cloisonnement facultaire. Enfin, dans la foulée des réformes en éducation et dans la réflexion sur l’enseignement universitaire, les universités existantes veulent aussi s’adapter aux nouveaux besoins de la société. Le Comité Roy de l’Université Laval proposera un concept équivalent aux modules et familles. La décennie se termine par la création de l’UQ. En premier lieu, le Groupe R&D qui reprendra maintes propositions des projets antérieurs pour proposer la Loi 88 sur l’Université du Québec et, en deuxième lieu, les membres de la direction et des comités de planification de l’UQ qui apporteront leurs propres idées et valeurs pour créer une université vraiment nouvelle. Les caractéristiques spécifiques de cette dernière auront été influencées par tous les comités et commissions qui ont précédé à sa création depuis le début de la décennie 1960.
DA - 2007 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -L’Université du Québec a ouvert ses portes en septembre 1969. Pour plusieurs, cela met un point fmal aux réformes de l’enseignement qui ont eu cours tout au long de la Révolution tranquille. Toutefois, seulement pour en venir à créer cette université, il aura fallu une décennie complète de réflexion. Différents comités et commissions se sont réunis pour tenter de mettre en place des projets d’universités qui correspondaient aux valeurs et aux revendications de l’époque. Les comités et commissions qui ont siégé tout au long des années 1960 ont-ils eu une influence entre eux? En période de Révolution tranquille, qu’ont apporté de nouveau et d’innovant chacun de ces comités? L’UQ est-elle le fruit de ces différentes réflexions ou est-elle une institution complètement nouvelle par rapport aux propositions antérieures? La décennie commence avec le projet d’université que les Jésuites des Collèges Sainte-Marie et Brébeuf à Montréal veulent mettre en place. Ceux-ci, déjà des collèges classiques reconnus et influents, ont la prétention de vouloir offrir un enseignement de niveau universitaire. Les Jésuites, dans leur projet, proposent une université axée sur les sciences humaines et l’interdisciplinarité. Les facultés professionnelles de droit et de médecine ne font pas partie de leurs plans. C’est donc une université bien différente des institutions d’enseignement supérieur existantes à l’ époque que le s Jésuites projettent de mettre en place. Ce projet avortera lorsque la Commission Parent viendra déclarer, dans un de ses rapports, que le projet d’Université Sainte-Marie ne rencontre pas toutes les exigences de l’université que les commissaires recommandent de créer. Cette dernière devra offrir des programmes en formation des maîtres, dont les commissaires recommandent le passage au niveau universitaire, et misera beaucoup sur l’éducation permanente. Elle se veut accessible puisque les membres de la Commission Parent proposent de créer une nouvelle université à charte limitée à Montréal, c’est-à-dire qu’elle ne donnera que l’enseignement de premier cycle, ainsi que des centres d’études universitaires dans plusieurs régions du Québec. Ces derniers offriront les premières années d’ études du premier cycle. Les prévisions démographiques et la hausse du niveau de vie des québécois commandent qu’une nouvelle université de langue française soit mise en place le plus rapidement possible à Montréal. C’est pourquoi est créé le Comité Rocher, qui propose une université dont la charte n’est pas limitée, qui est composée seulement de départements et non de facultés et qui a des fonctions spécifiques de formation des maîtres et d’éducation permanente. Le gouvernement met également sur pied la Commission Rioux, qui aura un grand impact dans la future université qui sera créée. En effet, ses membres proposent une université sans faculté, où la gestion de l’enseignement est assurée par des « modules », la gestion de la recherche par des « centres de recherche » et l’administration par les départements. Les modules seront coordonnés par des « familles » de disciplines. Tout cela dans le but de favoriser la collaboration entre les disciplines et d’éviter le cloisonnement facultaire. Enfin, dans la foulée des réformes en éducation et dans la réflexion sur l’enseignement universitaire, les universités existantes veulent aussi s’adapter aux nouveaux besoins de la société. Le Comité Roy de l’Université Laval proposera un concept équivalent aux modules et familles. La décennie se termine par la création de l’UQ. En premier lieu, le Groupe R&D qui reprendra maintes propositions des projets antérieurs pour proposer la Loi 88 sur l’Université du Québec et, en deuxième lieu, les membres de la direction et des comités de planification de l’UQ qui apporteront leurs propres idées et valeurs pour créer une université vraiment nouvelle. Les caractéristiques spécifiques de cette dernière auront été influencées par tous les comités et commissions qui ont précédé à sa création depuis le début de la décennie 1960.
PB - Université du Québec à Montréal PY - 2007 EP - 134 TI - La genèse de l’Université du Québec, 1960-1969 ER -