TY - THES AU - Frédéric Côté Garand AB -

Ce mémoire examine la modernisation de la police municipale de Saint-Hyacinthe de 1850 à 1920. Par l’étude d’un nouveau cadre géographique, un centre urbain régional, ce mémoire apporte de nouvelles connaissances sur l’histoire de la police. Ce mémoire répond à ces deux questions: en quoi la police municipale de Saint-Hyacinthe se distingue-t-elle des autres corps de polices déjà étudiés? Observe-t-on les mêmes phénomènes de modernisation de la police de Saint-Hyacinthe que ceux observés chez les polices des grandes villes? Nous avons choisi trois angles d’étude.

Le premier angle est axé sur le nouveau pouvoir municipal, sa gestion de la police et l’organisation de la police. Après la mise en place d’une police dirigée par les élus municipaux en 1850, l’institution s’est lentement développée jusqu’à la réorganisation du service durant les deux dernières décennies du XIXe siècle. Au terme de la réorganisation en 1896, il y avait un chef, un sous-chef et huit policiers. L’administration de la police était un peu bureaucratisée, la hiérarchie était plus efficace et les policiers devaient patrouiller. Ces transformations institutionnelles déjà observées à Montréal et Québec peuvent être associées à une modernisation.

Le deuxième angle se concentre sur les fonctions policières. Contrairement aux villes américaines, le passage d’un contrôle social à un contrôle du crime n’a pas vraiment eu lieu à Saint-Hyacinthe, du moins pas avant 1920. En fait, comme à Hamilton et Montréal, la spécialisation était presque inexistante, les policiers exerçaient une multitude de fonctions répondant aux besoins de la ville. Par contre, plusieurs de ces fonctions concouraient à ordonner la société, à réprimer et à encadrer différents groupes sociaux plus systématiquement. Ils vidaient les rues des personnes dites déviantes et ordonnaient l’espace comme à Québec. Bien que ce contrôle social était limité par le manque de spécialisation et de professionnalisation, cet encadrement peut être associé à une modernisation.

Le troisième angle s’intéresse aux policiers et à leur professionnalisation. Les policiers de Saint-Hyacinthe avaient un savoir-faire, mais il était moins spécialisé que ceux de Paris et Montréal. De plus, ils ont perpétré des manquements au code d’éthique comparable à Hamilton et Québec. Considérant les nombreuses fonctions exigeantes et le salaire offert, il n’y a là rien d’étonnant. Ainsi, la professionnalisation de la police de Saint-Hyacinthe a été un peu plus petite et fragile que celles des grandes villes, mais elle reste semblable. 

CY - Montréal DA - 2019 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -

Ce mémoire examine la modernisation de la police municipale de Saint-Hyacinthe de 1850 à 1920. Par l’étude d’un nouveau cadre géographique, un centre urbain régional, ce mémoire apporte de nouvelles connaissances sur l’histoire de la police. Ce mémoire répond à ces deux questions: en quoi la police municipale de Saint-Hyacinthe se distingue-t-elle des autres corps de polices déjà étudiés? Observe-t-on les mêmes phénomènes de modernisation de la police de Saint-Hyacinthe que ceux observés chez les polices des grandes villes? Nous avons choisi trois angles d’étude.

Le premier angle est axé sur le nouveau pouvoir municipal, sa gestion de la police et l’organisation de la police. Après la mise en place d’une police dirigée par les élus municipaux en 1850, l’institution s’est lentement développée jusqu’à la réorganisation du service durant les deux dernières décennies du XIXe siècle. Au terme de la réorganisation en 1896, il y avait un chef, un sous-chef et huit policiers. L’administration de la police était un peu bureaucratisée, la hiérarchie était plus efficace et les policiers devaient patrouiller. Ces transformations institutionnelles déjà observées à Montréal et Québec peuvent être associées à une modernisation.

Le deuxième angle se concentre sur les fonctions policières. Contrairement aux villes américaines, le passage d’un contrôle social à un contrôle du crime n’a pas vraiment eu lieu à Saint-Hyacinthe, du moins pas avant 1920. En fait, comme à Hamilton et Montréal, la spécialisation était presque inexistante, les policiers exerçaient une multitude de fonctions répondant aux besoins de la ville. Par contre, plusieurs de ces fonctions concouraient à ordonner la société, à réprimer et à encadrer différents groupes sociaux plus systématiquement. Ils vidaient les rues des personnes dites déviantes et ordonnaient l’espace comme à Québec. Bien que ce contrôle social était limité par le manque de spécialisation et de professionnalisation, cet encadrement peut être associé à une modernisation.

Le troisième angle s’intéresse aux policiers et à leur professionnalisation. Les policiers de Saint-Hyacinthe avaient un savoir-faire, mais il était moins spécialisé que ceux de Paris et Montréal. De plus, ils ont perpétré des manquements au code d’éthique comparable à Hamilton et Québec. Considérant les nombreuses fonctions exigeantes et le salaire offert, il n’y a là rien d’étonnant. Ainsi, la professionnalisation de la police de Saint-Hyacinthe a été un peu plus petite et fragile que celles des grandes villes, mais elle reste semblable. 

PB - Université du Québec à Montréal PP - Montréal PY - 2019 EP - 132 TI - La modernisation de la police de Saint-Hyacinthe : institution, fonctions policières et policiers, 1850-1920 UR - http://archipel.uqam.ca/id/eprint/12877 ER -