TY - THES AU - Denis Charbonneau AB -
L’historiographie sur l’immigration au Québec est plutôt restreinte et aucune étude n’avait jusqu’à maintenant traité des Péruviens et des Argentins. Cette étude a donc pour but de retracer l’histoire de ces deux groupes à Montréal, de 1960 jusqu’à aujourd’hui, en cherchant à savoir pourquoi ils se sont installés dans la métropole québécoise et comment ceux-ci se sont intégrés à la société québécoise au fil de ces décennies. Afin d’observer ces deux mouvements migratoires, le modèle théorique « push & pull » a été utilisé pour déceler les facteurs d’expulsion et les facteurs d’attraction. Les principales sources utilisées pour cette étude ont été des statistiques gouvernementales ainsi que des entrevues. Les statistiques ont servi à analyser l’immigration et l’intégration de manière quantitative tandis que les entrevues ont été utilisées pour l’analyse qualitative.
Le Pérou et l’Argentine ont une histoire récente similaire, ayant eu tous les deux des problèmes économiques récurrents et des problèmes de violence. En Argentine, une répression brutale a été menée envers la population par le régime militaire de 1976 à 1983 tandis qu’au Pérou, un conflit a eu lieu entre l’État et les guérillas marxistes de 1980 à 1992. L’économie et la violence ont donc constitué les principaux facteurs d’expulsion pour ces deux groupes. En ce qui a trait aux facteurs d’attraction, il faut tout d’abord mentionner les changements législatifs de 1967 et de 1976 qui ont permis une plus grande immigration latino-américaine au Canada et au Québec. Dans les années 1990, Québec et Ottawa ont modifié les critères d’admission des immigrants économiques ce qui a eu pour principales conséquences d’augmenter le nombre d’immigrants qui détiennent des diplômes universitaires. Il faut aussi souligner l’importance des liens de connaissance en tant que facteur d’attraction. Malgré des facteurs d’expulsion et d’attraction similaires, les flux migratoires en provenance de ces deux pays ont eu des trajectoires différentes. L’immigration péruvienne au Québec est en hausse constante depuis les années 1980 et elle est composée d’immigrants indépendants, d’immigrants familiaux et de réfugiés dans des proportions similaires. L’immigration argentine au Québec, quant à elle, est cyclique et elle composée en grande partie d’immigrants indépendants. II est à noter que la violence et les liens familiaux ont été des facteurs plus déterminants pour l’installation des Péruviens que pour celle des Argentins.
En matière d’intégration, les Péruviens et les Argentins se sont intégrés à la société québécoise au fil des décennies mais de façon inégale. Les deux groupes se conforment à la norme sociale du français en plus de participer à la vie économique et la vie communautaire. Cependant, les Péruviens et les Argentins présentent tous les deux un portrait économique inférieur à la moyenne de la société québécoise. Il ne s’agit pas d’une situation unique à ces deux groupes car elle est aussi présente chez d’autres groupes immigrants au Canada.
DA - 12/2011 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -L’historiographie sur l’immigration au Québec est plutôt restreinte et aucune étude n’avait jusqu’à maintenant traité des Péruviens et des Argentins. Cette étude a donc pour but de retracer l’histoire de ces deux groupes à Montréal, de 1960 jusqu’à aujourd’hui, en cherchant à savoir pourquoi ils se sont installés dans la métropole québécoise et comment ceux-ci se sont intégrés à la société québécoise au fil de ces décennies. Afin d’observer ces deux mouvements migratoires, le modèle théorique « push & pull » a été utilisé pour déceler les facteurs d’expulsion et les facteurs d’attraction. Les principales sources utilisées pour cette étude ont été des statistiques gouvernementales ainsi que des entrevues. Les statistiques ont servi à analyser l’immigration et l’intégration de manière quantitative tandis que les entrevues ont été utilisées pour l’analyse qualitative.
Le Pérou et l’Argentine ont une histoire récente similaire, ayant eu tous les deux des problèmes économiques récurrents et des problèmes de violence. En Argentine, une répression brutale a été menée envers la population par le régime militaire de 1976 à 1983 tandis qu’au Pérou, un conflit a eu lieu entre l’État et les guérillas marxistes de 1980 à 1992. L’économie et la violence ont donc constitué les principaux facteurs d’expulsion pour ces deux groupes. En ce qui a trait aux facteurs d’attraction, il faut tout d’abord mentionner les changements législatifs de 1967 et de 1976 qui ont permis une plus grande immigration latino-américaine au Canada et au Québec. Dans les années 1990, Québec et Ottawa ont modifié les critères d’admission des immigrants économiques ce qui a eu pour principales conséquences d’augmenter le nombre d’immigrants qui détiennent des diplômes universitaires. Il faut aussi souligner l’importance des liens de connaissance en tant que facteur d’attraction. Malgré des facteurs d’expulsion et d’attraction similaires, les flux migratoires en provenance de ces deux pays ont eu des trajectoires différentes. L’immigration péruvienne au Québec est en hausse constante depuis les années 1980 et elle est composée d’immigrants indépendants, d’immigrants familiaux et de réfugiés dans des proportions similaires. L’immigration argentine au Québec, quant à elle, est cyclique et elle composée en grande partie d’immigrants indépendants. II est à noter que la violence et les liens familiaux ont été des facteurs plus déterminants pour l’installation des Péruviens que pour celle des Argentins.
En matière d’intégration, les Péruviens et les Argentins se sont intégrés à la société québécoise au fil des décennies mais de façon inégale. Les deux groupes se conforment à la norme sociale du français en plus de participer à la vie économique et la vie communautaire. Cependant, les Péruviens et les Argentins présentent tous les deux un portrait économique inférieur à la moyenne de la société québécoise. Il ne s’agit pas d’une situation unique à ces deux groupes car elle est aussi présente chez d’autres groupes immigrants au Canada.
PB - Université du Québec à Montréal PY - 2011 EP - 140 TI - L’immigration argentine et péruvienne à Montréal : ressemblances et divergences, de 1960 à nos jours UR - http://www.archipel.uqam.ca/4687 ER -