@phdthesis{999, author = {Manon Tonietto}, title = {La communauté italienne de Montréal en 1901}, abstract = {

Au cours des trente dernières années, les historiens ont été nombreux à s’intéresser à l’histoire de la communauté italienne de Montréal de sorte que plusieurs thèmes sont maintenant relativement bien connus. Or, aucun chercheur n’avait été en mesure jusqu’ici à tracer un portrait socioéconomique détaillé de celle-ci au tournant du XXe siècle, au moment où les migrations en provenance de l’Italie atteignent des sommets inégalés. Dans ce mémoire, nous nous sommes intéressés aux familles italiennes ainsi qu’aux pensionnaires installés dans les districts Saint-Jacques et Saint-Laurent en 1901.

Les fiches nominatives du recensement du Canada de 1901 nous ont permis de mettre en lumière les caractéristiques de ces deux groupes, d’une part, au moment de la traversée migratoire, puis, d’autre part, au moment du recensement. Nous avons notamment remarqué que la plupart des migrants arrivent au Canada au cours de la dernière décennie du XIXe siècle. Ils œuvrent surtout comme travailleurs journaliers et disposent de revenus bien souvent insuffisants.

Néanmoins, telle que nous le présumions, la situation socioprofessionnelle des individus d’origine italienne semble être influencée par l’ancienneté de leur établissement. Nous avons effectivement constaté que plus la migration est ancienne (avant 1889), plus les emplois occupés par ceux-ci sont intéressants et meilleurs sont leurs salaires. Nous avons en outre observé que les chefs de famille dont l’installation est plus récente recourent plus souvent aux stratégies de survie traditionnellement employées par les familles moins nanties (partage du logement, accueil des pensionnaires).

Finalement, cette recherche nous a permis d’examiner l’implantation d’une communauté qui se stabilise de plus en plus. L’installation temporaire qui caractérise l’immigration italienne jusqu’aux premières années du XXe siècle s’affaiblit graduellement au profit de l’établissement permanent. Bien qu’elles ne nous permettent pas de connaître le quotidien des familles, les données quantitatives du recensement nous ont fourni une multitude d’informations sur la communauté italienne de Montréal en 1901.

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