@phdthesis{874, author = {Jacques Belleau}, title = {L’industrialisation de Trois-Rivières : 1905-1925}, abstract = {
La croissance industrielle à Trois-Rivières se situe dans le prolongement du mouvement que connut la yallée du Saint-Maurice à compter de 1890. Axée sur le secteur des pâtes et papiers, elle permit l’exploitation des ressources forestières de la région tout en contribuant à développer son potentiel hydroélectrique. Trois-Rivières qui jouissait d’une bonne situation tira partie de cette situation grâce principalement à l’arrêté en conseil de 1910 interdisant l’exportation du bois coupé sur les terres de la couronne.
L’accroissement de l’activité industrielle sur le territoire du Saint-Maurice provoqua l’émergence et l’expansion du réseau urbain régional. Contigüe aux rives de la rivière Saint-Maurice, les villes connurent donc une forte croissance due à une migration de travailleurs vers leurs entreprises et à un fort taux de natalité.
La période couverte par cette étude, 1905-1925, fut cruciale dans l’histoire déjà longue de la ville de Trois-Rivières. C’est au cours de cette période que fut mise en place la structure industrielle de la ville, laquelle lui permit de prendre un nouvel essor. Selon les rôles d’évaluation, qui sont la source principale de cette recherche, entre 1905 et 1925, quatre-vingt-dix entreprises s’y implantèrent alors que cinquante y cessèrent leur activité.
Dans ce mouvement d’industrialisation, quatre périodes peuvent être distinguées.
La première va de 1905 à 1908. Notre inventaire révèle la présence maintenue de vingt-huit entreprises et la disparition de cinq autres. Ce sont des entreprises typiquement trifluviennes et elles ont, dans bien des cas, un caractère familial. L’économie du bois, bien que déclinante, domine encore.
Entre 1908 et 1913, vingt-et-une sociétés apparaissent alors que nous perdons la trace de quinze autres. C’est l’époque de l’implantation des premières grandes entreprises, c’est aussi l’époque d’un « boom » pour l’industrie de la construction après l’incendie de 1908 qui rasa presque toute la ville. La période en est une de transition. Les activités liées au bois connaissent une nette remonté grâce à l’incendie et à l’implantation de la grande entreprise.
Au cours de la première guerre mondiale, dix-neuf compagnies implantèrent des usines à Trois-Rivières et quatre en fermèrent. L’industrie de guerre attisa ce mouvement provoquant la naissance de treize entreprises au cours de la seule année 1917. Durant cette période l’activité économique est stimulée par une forte demande dans divers secteurs et en particulier dans les industries de guerre.
Enfin, entre 1918 et 1923, vingt-deux sociétés commencent leurs activités alors que trente-et-une les cessent. Bien qu’il y ait une diminution du nombre d’entreprises, l’évaluation industrielle s’accroit. Ce phénomène,paradoxal en apparence,s’ex plique par la fermeture des industries de guerre, par la dispa rition des entreprises trop petites ou peu concurrentielles de vant le mouvement de concentration qui s’accentue dans certains secteurs. Après cette période, la croissance industrielle de Trois-Rivières est le fait du grand capital.
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