@phdthesis{8431, author = {Yves Saint-Denis}, title = {Lionel Groulx : L’Appel de la race, édition critique}, abstract = {
L’édition critique de l’Appel de la Race présente l’abbé Groulx, un être exceptionnel, qui a été longtemps le chef de file de la nation canadienne-française. Professeur et homme d’action, l’historien national a légué a son « petit peuple », comme il aimait l’appeler, une œuvre colossale ainsi qu’un héritage intellectuel demeure sans doute inégale au Canada français. Même pendant ses vacances d’été, il a voulu rendre service a la diaspora française d’Amérique en composant deux œuvres de fiction habituellement qualifiées de romans à thèse. C’est dans ce contexte qu’est né l’Appel de la Race, dont l’action se situe au plus fort de la lutte scolaire ontarienne et qui apporte un support moral au peuple franco-ontarien alors lésé dans ses droits par le Règlement XVII du gouvernement provincial.
L’introduction fait ressortir avec insistance la dimension autobiographique apportée par l’auteur dans son roman, tant au point de vue de la vie familiale que de la géographie et de l’histoire locales. Il s’agit la, croit-on, d’une contribution originale de la thèse. Un tableau généalogique est d’ailleurs joint avant la chronologie dans une autre section liminaire. On a aussi étudié la pensée de Groulx, a propos du problème de l’éducation, et le tableau historique qui en ressort; ainsi que l’importance qu’il accorde aux lois de l’hérédité et enfin la notion de race qu’il adopte. La thèse apporte un éclairage révélateur sur la genèse et les sources de l’œuvre. Elle rappelle l’accueil critique et donne de nouvelles précisions sur la fortune littéraire de l’œuvre. Elle fait particulièrement connaitre les divers états du texte.
Travailleur inlassable, même quand il veut s’évader de ses travaux historiques plus austères, l’abbé Groulx a repris son roman maintes fois. Il en a fait un plan, au mois de mai de 1920; une ébauche de rédaction, demeurée a l’état embryonnaire, au mois d’aout de la même année; une première rédaction, amorcée au mois de mai et complétée au début de l’été de 1921; une transcription accompagnée de profondes transformations au mois d’octobre de cette année-la. Puis il a apporte maintes retouches a la dactylographie. On est certain qu’il a corrige les épreuves, même si celles-ci sont aujourd’hui introuvables et présumément détruites. L’auteur a enfin apporte des corrections a chacune des cinq premières éditions. C’est la cinquième édition, celle de 1956, dans la collection du Nénuphar chez Fides, qui a servi de texte de base. Il a fallu établir les variantes des divers manuscrits, de la dactylographie et des éditions qui ont donne dix sources différentes. Les innombrables ratures et les ajouts, parfois substantiels, ont produit 811 pages de variantes et de commentaires éditoriaux. Comme le « Protocole d’édition critique » publié par l’Université d’Ottawa a été rigoureusement suivi, on a ajoute au travail d’apparat critique les notes explicatives jugées appropriées a la bonne compréhension du texte. La thèse se complète par trois sections postérieures, soit cinq appendices, une bibliographie importante sur l’Appel de la Race et deux index. Étant donne son historicité et l’importance primordiale de son auteur au Canada français, le roman devait connaitre une édition critique.
}, year = {1992}, pages = {811}, publisher = {Université d'Ottawa}, address = {Ottawa}, url = {http://hdl.handle.net/10393/7747}, doi = {http://dx.doi.org/10.20381/ruor-15489}, }