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L’histoire de la presse écrite au Québec désigne l’évolution et le développement de la presse d’information et d’opinion (en majorité de langue française) au cours du temps au Québec.

Les presses à imprimer étant interdites à l’époque de la Nouvelle-France, l’histoire de la presse écrite québécoise commence véritablement au lendemain de la Conquête britannique. Le premier journal de l’histoire du Québec, un hebdomadaire bilingue financé en bonne partie par les autorités coloniales, a pour principale fonction de publier les ordonnances officielles. Si la presse écrite se diversifie rapidement, les imprimeurs et les éditeurs trop aventureux s’exposent toutefois à l’opposition du gouverneur.

Les débuts du parlementarisme et de la politique partisane permettent l’émergence d’une presse politique au tournant du XIXe siècle. Le Quebec Mercury est ainsi fondé en 1805 pour défendre les intérêts de la communauté d’affaires anglophone. S’y oppose Le Canadien (1806), une publication vouée à la fois à l’éducation citoyenne et à la défense des intérêts de la majorité canadienne-française.

La presse québécoise du XIXe siècle croît lentement, ralentie d’une part par les faibles taux de littératie de la population bas-canadienne et d’autre part par les coûts élevés de production. À cet égard, la décennie 1840 marque un premier point tournant, puisqu’elle est témoin de changements sociaux et d’innovations technologiques qui accroissent le lectorat et qui réduisent les coûts d’exploitation des imprimeries. Apparaît dès lors une véritable presse d’opinion. Les nombreuses publications périodiques qui voient le jour dans la deuxième moitié du siècle permettent aux diverses factions politiques et religieuses, mais aussi à toutes sortes de groupes d’intérêt d’exposer leur agenda dans l’espace public.

Un autre tournant majeur vient à la fin du XIXe siècle. Le Québec voit alors l’émergence d’une presse d’information largement inspirée des exemples américains, français et britanniques. Plutôt que de tenter de charmer une petite élite intellectuelle ou encore un secteur précis de la société, cette presse courtise un lectorat aussi large que possible. Les éditeurs de journaux, devenus de véritables hommes d’affaires, redoublent d’ingéniosité pour attirer les lecteurs et les lectrices issus de toutes les classes sociales. Dans la presse dite « populaire », les longs articles de fond sont bientôt remplacés par des textes courts et au langage simple. Ces textes sont accompagnés de grands titres, d’illustrations et même parfois de photographies.

Au début du XXe siècle, la presse québécoise est en plein essor. Elle bénéficie notamment de certaines innovations technologiques comme la télégraphie sans fil. Les premières décennies du siècle voient ainsi l’apogée des grands quotidiens d’information ainsi que l’expansion de la presse régionale. À partir des années 1920 et 1930, la presse écrite commence à rivaliser avec la radio; à partir des années 1950, elle rivalise également avec la télévision.

Les années 1960 et 1970 marquent une transition importante dans l’histoire de la presse écrite québécoise. Le métier de journaliste se professionnalise graduellement; certains secteurs de la presse québécoise deviennent engagés et même militants. Les journaux, les revues, les magazines et ceux qui les produisent jouent ainsi un rôle de premier plan dans la Révolution tranquille.

La fin des années 1960 est également témoin d’une concentration sans précédent de la presse écrite québécoise. Émergent alors les puissants empires médiatiques de Power Corporation et de Québecor.

Depuis les années 1990, mais surtout depuis les années 2000, la presse écrite doit composer avec le défi posé par l’émergence des médias numériques.

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