@phdthesis{749, author = {Alexandre Michaud-Guindon}, title = {Familles montréalaises et élection de tutelle au temps du choléra : genre, appartenance ethnique et pratique judiciaire}, abstract = {
Ce mémoire s’intéresse à la pratique judiciaire de familles montréalaises ayant vécu au début du XIXe siècle. En étudiant plus particulièrement l’élection de tutelle, le mémoire braque le projecteur sur la situation domestique à la suite du décès d’un père ou d’une mère avec enfants mineurs. Plusieurs historiens et historiennes, comme Bettina Bradbury, se sont intéressés à la situation de la veuve placée aux commandes de l’unité domestique. Pour notre part, nous cherchons à mieux comprendre la situation du parent survivant quel qu’il soit, mais aussi la famille et son réseau mobilisés autour des orphelins.
Selon le droit civil français en vigueur au Bas-Canada, un tuteur devait être nommé à la suite du décès d’un parent. Le contexte de cette nomination est une source importante de connaissances pour l’histoire de la famille. Plusieurs historiens se sont penchés sur cette élection, tels Sylvie Perrier, Jean-Philippe Garneau ou Guy Brunet, tous avec des objectifs différents. Ce mémoire a comme objectif de mieux comprendre la pratique judiciaire des Montréalais à la suite du décès d’un ou même des deux parents. Pour mieux cerner cette pratique et l’action des familles, nous avons choisi d’étudier l’élection de tutelle autour de l’épisode du choléra qui frappe le Bas-Canada à l’été 1832. De plus, le contexte multiculturel de Montréal au début du XIXe siècle ajoute un élément à prendre en considération, soit l’appartenance ethnoculturelle des membres de la famille. Enfin, en raison des inégalités inscrites dans le droit comme dans la société de l’époque, l’analyse du genre du parent survivant est également considéré dans ce mémoire.
Ce mémoire propose trois grandes conclusions. Premièrement, la situation familiale est un facteur important dans l’implication de la famille dans une élection de tutelle. L’épidémie de 1832 apporte un éclairage supplémentaire à ce phénomène. Deuxièmement, l’autorité maritale qui découle du rapport entre l’homme et la femme oriente fortement la pratique des Montréalais. Troisièmement, le réseau du couple ne semble pas se reposer sur un groupe familial plus large. La solidarité urbaine semble avoir une place importante auprès de la famille. Ainsi, le processus tutélaire et le choléra de 1832 nous permettent d’avoir un nouveau regard sur la famille.
}, year = {2019}, pages = {127}, month = {2019}, publisher = {Université du Québec à Montréal}, address = {Montréal}, url = {http://archipel.uqam.ca/id/eprint/12609}, }