La différenciation sociale dans l’observation des rituels de mariage introduit une idée nouvelle dans la compréhension des phénomènes sociaux. C’est en enquêtant sur les rituels du mariage Montréal qu’a été dégagée une certaine diversité des comportements culturels urbains, et cette hétérogénéité se calque sur l’organisation sociale elle-même.
Les rituels de mariage sont donc utilisés comme marqueurs culturels de la différenciation sociale dans la société montréalaise francophone entre 1925 et 1940.
Cette étude s’appuie sur un corpus de 36 mariages ayant été célébrés entre des Canadiens français originaires de Montréal afin d’identifier, dans le détail, les rituels qui avaient cours à partir de la rencontre initiale entre un jeune homme et une jeune fille jusqu’à l’installation de leur ménage en passant par les fréquentations, l’accord, les fiançailles et la noce. La description ethnographique tient compte des pratiques culturelles observées selon une division de l’échantillon en trois classes sociales : la bourgeoisie, la classe moyenne et les ouvriers. Les rituels sont ensuite analysés pour faire ressortir les différences de classes dans diverses dimensions : degré de variabilité des pratiques rituelles, rapports individu/famille, rôles des groupes d’âge, rapports homme/femme, rapports privé/public et valeurs exprimées.
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