@phdthesis{520, author = {Geneviève Létourneau-Guillon}, title = {« Mains féminines et monstres de fer » : la santé et la sécurité des ouvrières montréalaises durant la Deuxième Guerre mondiale}, abstract = {
Ce mémoire intègre plusieurs historiographies concernant le travail, les femmes, la Deuxième Guerre mondiale ainsi que la santé et la sécurité. Au Québec et au Canada, peu d’études ont été réalisées sur la santé et la sécurité des travailleurs. Il s’agit d’un champ encore en développement, pour lequel il existe toutefois des études américaines et britanniques bien documentées. Afin de combler ces lacunes, nous explorons dans ce mémoire comment l’urgence et les impératifs de la guerre ont influencé les conditions de travail des ouvrières montréalaises.
Tout d’abord, nous réalisons un portrait du travail des femmes dans les usines de guerre. En nous basant sur des sources émanant du ministère fédéral du Travail (Fonds du ministère du Travail et La Gazette du travail), nous nous penchons plus particulièrement sur les usines elles-mêmes et sur leur production, les besoins en ressources humaines et le rôle que la main-d’œuvre féminine occupe dans cette production de guerre.
Au début du conflit, le gouvernement fédéral s’arroge plusieurs domaines de compétence provinciale dans l’optique de contrôler le front intérieur. L’étude des mesures de santé et de sécurité du travail mises en place avant et durant la guerre, mais aussi les enquêtes qui ont été menées, nous permettent de mettre en lumière les préoccupations du gouvernement dans la gestion des ressources humaines.
À partir de treize entretiens oraux réalisés auprès de femmes ayant œuvré dans des usines durant la guerre dans la région de Montréal, il est possible d’aborder le thème des conditions de travail sous un autre angle. Divers éléments sont alors pris en compte : l’environnement de travail, la protection corporelle, la journée de travail, les dangers reliés à la production et les effets sur la santé.
Le gouvernement fédéral est le principal employeur durant la guerre. Il veille à maximiser la production de matériel servant à la guerre. Les ouvrières sont alors vues comme une ressource en main-d’œuvre servant à combler la pénurie. L’apport de ces femmes inexpérimentées ne se fait pas sans influence sur les conditions de travail. Dans sa gestion de la main-d’œuvre, le gouvernement veille à éviter les absences qui ralentissent la production, puisqu’un ouvrier malade ou blessé est un ouvrier qui ne produit pas.
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