@phdthesis{518, author = {Marylène Racicot-Lanoue}, title = {« Nous retardons sur […] la population canadienne en matière de santé » : enquête du Comité mixte de 1946-1948 chargé de la révision de la Loi sur les Indiens}, abstract = {
La politique indienne du Canada a longtemps eu pour objectif l’intégration des Amérindiens dans la société dominante. Même si la résistance des Premières Nations est plus manifeste depuis les années 1960 et 1970, elle a des racines beaucoup plus anciennes. Dans la première moitié du XXe siècle, elle s’exprime pour la première fois publiquement lors des audiences du Comité mixte spécial du Sénat et de la Chambre des communes institué pour étudier la Loi des Indiens, de 1946-1948. Les Amérindiens ont signifié leur opposition à l’assimilation de manière on ne peut plus claire pendant que les témoins euro-canadiens se montraient tout disposés à défendre une politique indienne beaucoup plus respectueuse de l’identité culturelle des Premières Nations, sans toutefois remettre en question la pertinence de l’assimilation.
Les témoignages et les mémoires recueillis par le Comité et conservés dans ses Procès-verbaux et témoignages rendent compte des divergences d’opinions qui divisaient les partisans de l’assimilation et leurs opposants. Ces désaccords peuvent être examinés par le biais d’une question étudiée par le Comité comme la dégradation de la santé de la population indienne. Quoique les témoins aient été unanimes pour reconnaître le besoin d’intervenir, ils se déchiraient sur l’objectif sous-tendant l’amélioration du bien-être physique des bandes indiennes. Pour les non-Autochtones, une bonne forme physique constituait une condition sine qua non à l’assimilation alors que les Autochtones, non contents de réitérer leur résistance, ont avant tout défendu leur droit à la santé.
Cette recherche se propose d’analyser la position des différents groupes d’intérêt concernant l’assimilation à partir des recommandations qu’ils ont fait parvenir au Comité concernant la santé des Amérindiens. Les suggestions proposées par les représentants autochtones en matière de bien-être physique confortaient leur opposition à l’assimilation pendant que les témoins euro-canadiens proposaient des solutions qui allaient dans le sens du renforcement de la politique indienne assimilationniste.
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