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Arthur Buies (Montréal, 24 janvier 1840-Québec, 26 janvier 1901) est un journaliste et essayiste québécois. Adolescent dissipé, orphelin de mère et dont le père refait sa vie en Guyane, le jeune Buies est renvoyé de deux établissements scolaires avant de se retrouver à Dublin pour y terminer ses études. Défiant l’autorité paternelle, il se rend plutôt à Paris, où il fréquente les cafés et ne parvient pas à passer son baccalauréat quatre fois plutôt qu’une. Sans le sou, il ne choisit pourtant pas de rentrer à Montréal rejoindre sa sœur et ses grand-tantes, il va plutôt combattre aux côtés des troupes de Giuseppe Garibaldi. Finalement de retour au Canada en 1862, il devient membre de l’Institut canadien de Montréal où il ferraille avec les ultramontains menés par Mgr Ignace Bourget. Buies fonde La Lanterne (1868-1869). Sous le couvert du rire, ce libéral radical, qualifié à l’époque de rouge, Buies dénonce l’obscurantisme du clergé catholique canadien-français et défend la liberté de pensée afin d’inciter la jeunesse à sortir de son apathie. Avec le curé Antoine Labelle, Buies devient un chantre de la colonisation et publie plusieurs monographies sur des régions inexploitées pour le gouvernement provincial. Il aura connu des ennuis financiers toute sa vie, mais peut-être était-ce là le prix à payer pour son inébranlable liberté de penser.
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