@phdthesis{1818, author = {Joël Bisaillon}, title = {Stanley Bréhaut Ryerson (1911-1998) et l’analyse de sa pensée de la question nationale au Québec de 1943 à 1991}, abstract = {
Ce mémoire s’intéresse à l’analyse de la pensée et des positions intellectuelles de l’historien Stanley Bréhaut Ryerson (1911-1998) sur la question nationale au Québec, et cela dès l’amorce de son engagement communiste au début des années 1930 jusqu’en 1991. L’étude de la pensée de Ryerson s’avère profitable pour explorer la façon dont ce dernier a appliqué le matérialisme historique et la perspective marxiste pour rendre compte et analyser le fait national au Québec ou dit autrement, la « question nationale ». De plus, l’itinéraire professionnel et intellectuel de Ryerson est un cas d’étude d’un grand intérêt pour cerner la manière dont un intellectuel de gauche répond à l’évolution et aux multiples transformations du nationalisme québécois tout au long du XXe siècle.
Ryerson est né en 1911 à Toronto. C’est lors d’un séjour en France en 1931-1932 que Ryerson adhère au communisme. Il amorce décisivement son militantisme au sein du Parti communiste du Canada (PCC) en 1934 à Montréal. Tout au long d’un engagement de plus de trente-cinq ans dans ce Parti, Ryerson occupera des postes de direction et de responsabilité, étant dès la fin des années 1930 considéré comme l’« intellectuel du Parti » et ayant le statut de « révolutionnaire professionnel ». Il deviendra rapidement le spécialiste du Canada français et de la question nationale au Québec dans les rangs du Parti. Sur ces derniers sujets, ses analyses et ses réflexions contribuent grandement à définir et à orienter les positions et les politiques du PCC. Vers le milieu des années 1960, une transformation majeure de la pensée de Ryerson s’effectue. D’ailleurs, à partir de la fin de la décennie 1960, les positions de Ryerson sur la question nationale au Québec s’éloignent de celles du PCC. Les premiers signes de distanciation deviennent perceptibles. L’intervention armée des troupes du Pacte de Varsovie en Tchécoslovaquie en 1968 en vue de mâter le « Printemps de Prague » constitue le point de rupture définitif entre Ryerson et la direction du PCC. En 1971, Ryerson quitte officiellement le Parti. Après cette date et jusqu’en 1991, il occupe le poste de professeur au département d’histoire de l’UQAM où il poursuit ses analyses sur la question nationale au Québec et sur les rapports Canada/Québec. Il décède en 1998 à Montréal à l’âge de quatre-vingt-sept ans.
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