@phdthesis{1680, author = {Serge Granger}, title = {Québec and China during the first half of the twentieth century}, abstract = {

La Chine séduit le commerçant, l’intellectuel, le diplomate, le militaire et le missionnaire. L’engagement du Québec en Chine durant la première moitié du vingtième siècle englobait ces différentes personnes témoins de la transformation sociale et politique de la Chine. Leurs commentaires sur la Chine représente une fenêtre sur le monde et enrichit la connaissance de la sinologie au Québec. L’expérience québécoise en Chine brise la vision historique du Québec isolé d’avant la Révolution tranquille (1960).

Les missionnaires furent le principal groupe à commenter sur la Chine. Leur expérience est particulièrement intéressante, car ils projetaient aux étudiants une certaine image de la Chine, caractérisée par un besoin de renouveau social. La Chrétienté était le remède proposé au désespoir national chinois. Par contre, la Chine avait la tradition d’aliéner les affaires religieuses au pouvoir étatique. En surplombant trois périodes distinctes de l’histoire chinoise (impériale, républicaine et communiste) nous procure une anthologie du Québec en Chine peu importe le système gouvernemental chinois. La tentative chinoise d’adopter un État moderne reproduit l’application d’une nouvelle structure gouvernementale à un grand nombre d’habitants, probablement la plus grande jamais tentée dans l’histoire de l’humanité.

Cette recherche sera divisée en quatre parties détaillant les étapes de l’expérience québécoise en Chine. La première partie explique comment le contact initial avec la Chine s’effectue et pourquoi la révolution républicaine de 1912 attise l’arrivée de missionnaires du Québec en Chine. La deuxième partie vise la période républicaine (1912-1937) caractérisée par les seigneurs de la guerre et l’instabilité politique. Les missionnaires du Québec étaient sceptiques envers le Guomindang et doutaient de la réunification de la Chine sous ce parti politique. Les missionnaires québécois jugeaint ce parti spirituellement diminué et incapable de gérer les réformes démocratiques. La troisième partie détaille l’implication du Québec en Chine en période de guerre (1937-1949). Les commentaires québécois sont particulièrement intéressants dans l’évaluation du gouvernement chinois sous l’occupation japonaise. La dernière partie affirme que la victoire communiste allait forcer le Québec à quitter la Chine pour des raisons politiques et religieuses. Zhou Enlai (1905-1976) dirigea le mouvement de la Triple Autonomie qui, finalement, allait nationaliser la religion avec la création de l’Église Patriotique de Chine (1957), perçue comme schismatique par les missionnaires québécois. Ainsi, ils pressaient le gouvernement canadien à ne pas reconnaître la Chine durant la guerre froide.

Les sources assez volumineuses consistent principalement de périodiques et d’archives missionnaires. Les sources gouvernementale, académique ou journalistique ont été consultées afin de contribuer à la vision séculaire du Québec en Chine. Elles confirment l’aspect multiforme du Québec en Chine capable d’absorber l’étranger pour renaître.

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