@phdthesis{1636, author = {Marie-Hélène Vallée}, title = {Peu nombreuses mais essentielles : les travailleuses salariées de la station de quarantaine de la Grosse-Ile, 1891-1924}, abstract = {
La Grosse-Île a servit de station de quarantaine pour le port de Québec de 1832 à 1937. Située dans le fleuve Saint-Laurent, cette île a constitué un milieu de vie et de travail pour plusieurs dizaines de travailleurs, dont des femmes qui, entre 1891 et 1924, ont représenté en moyenne 10 % de l’ensemble du salariat de la station. Cette thèse met principalement en perspective l’expérience de cette main-d’œuvre qui a travaillé dans des domaines liés à la domesticité et aux soins infirmiers à l’intérieur de la zone de quarantaine. Bien qu’en nombre inférieur, comparativement à la main-d’œuvre masculine, ces travailleuses ont joué un rôle essentiel auprès des malades contagieux en tant que cuisinières, blanchisseuses et, tout particulièrement, infirmières. Dans ce dernier cas, cette étude montre que la station de quarantaine de la Grosse-Ile a pu compter sur la présence d’infirmières qualifiées pour travailler dans ce milieu particulier, soit parce qu’elles avaient obtenu un diplôme en soins infirmiers, suivi une formation spécialisée dans un hôpital pour contagieux ou encore acquis une expérience pratique pertinente sur place, dans une autre station ou dans un autre établissement hospitalier. Assurant l’entièreté des soins infirmiers à prodiguer, les infirmières de la Grosse-Ile, appuyées par du personnel d’appoint, hommes et femmes, ont accepté de vivre un isolement géographique et social à l’instar des autres travailleurs mais, plus encore, ont parfois été contraintes de vivre isolément au sein même de la station pour éviter la contagion. Malgré ces conditions particulières, l’ensemble de la main-d’œuvre féminine s’est notamment démarquée par la stabilité de ses effectifs et, dans le cas des infirmières, par le rôle essentiel auprès des malades contagieux.
Cette thèse permet également de constater que certaines femmes ont occupé des emplois rémunérés à la Grosse-Ile dans le secteur du village et que, tout comme ceux pratiqués dans le cadre des activités quarantenaires, les métiers de ces travailleuses se situaient dans des domaines traditionnellement réservés aux femmes comme l’enseignement primaire et la domesticité. Par ailleurs, l’étude de la main-d’œuvre féminine de la station de quarantaine et du secteur du village révèle des situations d’endogamie professionnelle et de favoritisme personnel qui ont permis de constater l’importance des liens de parenté entre les travailleuses et les autres travailleurs de la station et/ou les résidants insulaires de la Grosse-Ile dans l’attribution des emplois.
}, year = {2006}, pages = {354}, month = {2006}, publisher = {Université Laval}, url = {http://hdl.handle.net/20.500.11794/18474}, }